13 – 15 Août, 2020
Casablanca: Des mesures restrictives après la multiplication des contaminations à Anfa
Rabat-Hay Rachad mis sous cloche de par sa situation épidémiologique
El Youssoufia, l’un des cinq arrondissements de la « ville » Rabat est situé à l’est de la capitale a vu l’un de ces « Hays » ou quartier, Hay Rachad, être bouclé pour ne pas dire mis en quarantaine par les autorités. Hier jeudi, il était sous le coup d’un branle-bas général.
Ruelles, marchés et autres espaces publics ont été pris d’assaut par les forces de l’ordre et des barrières métalliques ont été placées pour interdire ou tout au moins limiter les entrées et sorties de certains lieux du quartier qui rappelons renferme une densité de population non négligeable.
Ce confinement local a été décidé par l’autorité après que le quartier ait été décrété cluster, hotspot épidémique ou zone à risque et sensible pouvant dangereusement propager le coronavirus (COVID-19). En effet en 24 heures plus de 21 cas ont été décelés dans le Hay Rachad et l’on s’attend à beaucoup plus au regard des résultats de nombreux tests effectués dans l’urgence. Toujours est-il que les habitants de ce quartier populaire ont accueilli ces mesures restrictives avec sagesse les estimant tout à fait appropriées à la situation.
Voilà donc, Hay Rachad qui retourne au confinement localisé et même partiel et à domicile pour certains. Décidé, suite à l’évolution de la situation épidémiologique dans le quartier où plusieurs foyers ont été découverts, ce bouclage impliquera une baisse voire, un arrêt total d’un ensemble d’activités (commerciales, économiques et sociales) un contrôle strict du transport public et de la circulation des voitures, voire l’interdiction à partir de certaines heures et dans un créneau nocturne défini par les autorités concernées.
Les jeunes du quartier du Hay Rachad dans l’arrondissement d’El Youssoufia, constitués en tissu associatif se sont dits prêts à collaborer avec les autorités avec qui du reste, ils ont eu quelques réunions en guise de briefings. Ils se disent partants pour participer à la réussite de cette opération et à sensibiliser les habitants de leur quartier quant à la dangerosité de la situation du coronavirus Covid-19 qui frappe leur quartier. Cette participation est la bienvenue par ces temps où la pandémie se fait de plus en plus pressante dans le Royaume et où un relâchement vis-à-vis des gestes barrière en particulier a été constaté .
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Le Maroc instaure les tests sérologiques rapides dans les dispensaires
C’est un tournant dans la stratégie. Le Maroc instaure en effet les tests sérologiques rapides dans les dispensaires de quartier (centres de soin de santé primaires), pour pouvoir tester rapidement les personnes à risques ou qui sont adressées par les médecins ou les pharmaciens d’officine. Si le test est positif, un test PCR est réalisé et en attendant son résultat, la personne concernée doit se placer en isolement.
C’est un changement majeur car il va réduire les délais et baisser fortement la durée au cours de laquelle des cas non diagnostiqués et contagieux circulent au sein de la population.
Jusqu’à présent et sous la poussée de la hausse des cas confirmés et des cas contacts, les délais entre l’identification d’un cas contact ou d’un cas suspect et le début du traitement, varient en moyenne entre 7 et 9 jours selon des sources médicales informées.
Maintenant, un test sérologique (prélèvement de sang, résultat rapide entre 15 et 30 mn) permettra de se faire une première opinion et d’isoler le cas suspect en attendant la confirmation PCR.
Cette décision avait été annoncée laconiquement par le ministre de la Santé au cours d’un webinaire organisé mardi 11 aout par la Société Marocaine des sciences médicales. Khalid Ait Taleb a concrétisé rapidement l’annonce qu’il a faite.
Cette décision a fait l’objet de la circulaire 64 DHSA du 13 aout 2020, adressée par le ministre aux directeurs régionaux de la Santé.
“Les établissements de soins de santé primaires ESSP sont appelés à réaliser les tests rapides sérologiques pour la population à risque et les cas suspects référés par les médecins du secteur privé (et du travail en principe, ndlr), les pharmaciens d’officine et ceux détectés au niveau du centre de santé”, écrit le ministre dans la circulaire.
Les personnes à risque sont celles âgées de 65 ans ou plus, avec des maladies chroniques telles que le diabète et/ou l’hypertension artérielle.
Les patients à IGM positives (présence d’anticorps témoignant d’une infection récente au coronavirus) sont orientés vers les structures hospitalières en consultation externe pour un test PCR et un bilan complémentaire. En attendant le résultat du test PCR, les personnes éligibles à la prise en charge à domicile seront confinées chez elles.
Si le résultat PCR est négatif, le centre de santé prend contact avec le malade, l’informe et lui recommande de rester auto-confiné dans le respect des gestes barrière.
Si la PCR est positive, le patient asymptomatique éligible, restera à domicile où il sera suivi. Sinon, il sera hospitalisé.
Les directions régionales de la santé sont responsables de la disponibilité des tests sérologiques et des traitements au niveau des ESSP.
Cette décision rompt avec la stratégie de centralisation qui avait prévalu mais qui a montré ses limites lorsque le nombre de cas et de tests ont augmenté. Maintenant, les tests sérologiques vont se faire dans les quartiers et se rapprocher de la population. Le circuit deviendra plus rapide et en tous les cas, la population mieux protégée puisqu’en attendant les résultats des PCR, les personnes à sérologie positive seront isolées.
Ces mesures se feront avec l’appui de l’administration territoriale, avait annoncé le ministre de la Santé le mardi 11 aout.
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