08 Février, 2021
Yasmina Khadra : « Je demande solennellement à nos décideurs de restituer tous les détenus d’opinion à leurs familles »
Le célèbre écrivain algérien Yasmina Khadra a lancé un appel aux décideurs algériens pour libérer tous les détenus d’opinion en Algérie.
Dans un entretien au journal Liberté paru ce lundi 8 février 2021, Yasmina Khadra a été questionné sur quel regard porte-t-il « sur l’Algérie d’aujourd’hui, deux ans après l’extraordinaire insurrection citoyenne dont nous fêtons le 2e anniversaire dans quelques jours ? »
« Un regard blessé, affligé, mais toujours vif. L’Algérie mérite un meilleur sort. Nous avons subi les pires outrages et payé le prix fort pour un minimum d’égards, et voilà que nos sacrifices s’émiettent contre l’absurdité d’un système qui ne sait où donner de la tête », a répondu l’auteur de ‘Ce que le jour doit à la nuit’.
« Je serais moins meurtri si on commençait par libérer tous les détenus d’opinion. J’ai entendu l’appel déchirant de Mme Nekkaz. Mon cœur en est charpie. Je demande solennellement à nos décideurs de faire montre de lucidité et de restituer tous les détenus d’opinion à leurs familles et à leur patrie », a demandé Yasmina Khadra.
« La tyrannie finit toujours par s’auto-dévorer. Je ne voudrais pas que les choses dégénèrent. La COVID-19 et la crise politico-économique suffisent largement à nos peines », a-t-il ajouté.
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L’Algérie risque la stagnation sans réformes globales
« L’Algérie se trouve à un carrefour : elle a besoin de réformes globales dans les secteurs social, économique et de la gouvernance pour reconstruire le contrat social entre l’Etat et la société algérienne et mettre fin à l’impasse entre le hirak et le régime. » C’est ce qu’ont affirmé les rédacteurs du rapport de l’Institut d’études de sécurité (ISS), Stellah Kwasi et Jakkie Cilliers, sous le thème ‘Stagnation ou croissance ? La trajectoire de développement de l’Algérie à l’horizon 2040’.
Le document de cet organisme africain définit, d’emblée, tous les défis auxquels devra faire face le pays s’il veut redresser la barre et rattraper, un tant soit peu, ses ratages lorsque les prix du pétrole étaient à leurs meilleurs niveaux. « Le pays doit également gérer l’impact de la pandémie de COVID-19 et celui de la chute des cours du pétrole qui a décimé les recettes publiques et compressé le budget de l’Etat d’environ 50% », souligne le rapport, qui prévoit une faible croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie (1,8% entre 2020 et 2040).
« Ce taux de croissance n’est pas assez élevé pour améliorer suffisamment les revenus et l’existence matérielle de la plupart des Algériens, compte tenu du système économique fermé, dirigé par l’Etat, de la dépendance aux hydrocarbures, de la chute des cours du pétrole, du taux de chômage élevé et du système des subventions généreux, mais inefficace », notent les auteurs de ce rapport.
Pour remédier à cette situation, l’ISS précise que « le régime algérien actuel se trouve dans une situation difficile, devant composer avec le hirak ». Outre les questions politiques et sociales, le rapport met l’accent aussi sur les tares du système économique algérien, « caractérisées par une bureaucratie surdimensionnée, un manque de concurrence et de diversification, le favoritisme et un environnement commercial et d’investissement réglementé à l’excès ».
« Il est évident que le peuple algérien cherche un nouveau contrat social avec un gouvernement réactif, efficace et plus démocratique, ce qui implique une meilleure prestation des services, l’élimination de la corruption et du favoritisme et un système de gouvernance juste et inclusif », indique le document, préconisant également l’ouverture économique, sa diversification, l’amélioration de la qualité de l’éducation et le passage aux énergies renouvelables.
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Lyon : Le Consulat Général d’Algérie fermé temporairement à cause du COVID-19
Le Consulat Général d’Algérie de Lyon a dû fermer ses portes du 5 février et jusqu’au 13 février inclus à cause de la multiplication de cas de COVID-19. Le communiqué précise qu’une permanence est ouverte « pour répondre uniquement aux urgences en relation avec le rapatriement des dépouilles ».
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L’aéroport d’Alger se dote d’un centre de dépistage rapide
Le centre VFS Global vient d’annoncer l’ouverture d’un centre de dépistage du coronavirus au sein de l’aéroport d’Alger, Houari Boumediene, qui sera consacré à tous les voyageurs qui embarquent vers l’étranger. […] Effectivement, ce centre de dépistage sera le tout premier centre qui se charge de la prise des tests PCR pour dépister la COVID-19. Il sera alors mis en place au niveau de l’aéroport international d’Alger. Ces tests concerneront évidemment toutes les personnes qui souhaitent prendre des vols vers l’étranger.
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COVID-19: Le quota du vaccin dans le cadre covax peut couvrir 20% de la population
La directrice de pharmacie et des équipements médicaux au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr. Wahiba Hadjoudj a indiqué que le quota de l’Algérie du vaccin contre le Coronavirus, dans le cadre du Groupe ‘Covax’, ocillait entre 12 et 16 millions de doses, ce qui est à même d’assurer une vaccination de 20% de la population, conformément à ce qui a été convenu au sein du groupe et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
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Frater Razes en discussion avec un partenaire russe pour la production du vaccin
Le laboratoire algérien de production pharmaceutique ‘Frater Razes’ est en discussion avec un opérateur russe pour la production du vaccin ‘Spoutnik V’ contre le virus Covid-19, a annoncé mardi à Alger le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed.
Lors d’un point de presse, en marge de l’installation du nouvel Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, le ministre a fait savoir que « le laboratoire Frater Razes a entrepris des discussions avec un opérateur russe pour la production du vaccin ‘Spoutnik V’ en Algérie », précisant que le dossier technique pour la production du vaccin a été transmis à l’Agence nationale du médicament depuis un mois et demi.
Il existe quatre phases pour la production de ce vaccin dont deux phases peuvent être réalisées par les opérateurs nationaux, selon lui. Deux autres phases en amont concernent la biotechnologie consistant en l’utilisation de cellules vivantes pour la production du vaccin.
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07 Février, 2021
Vaccination anti-Covid en Algérie : Benbouzid répond aux critiques
L’Algérie a lancé la campagne de vaccination contre la COVID-19 samedi 30 janvier, au lendemain de la réception de 50 000 doses du vaccin russe ‘Spoutnik V’ sur une commande totale de 500 000 unités. Quatre jours après, elle a réceptionné 50 000 doses du vaccin anti-COVID développé par AstraZeneca en collaboration avec l’université d’Oxford.
L’Algérie, qui a évalué ses besoins à 40 millions de doses, va réceptionner entre 700 000 et 800 000 doses du vaccin AstraZeneca d’ici la fin février, a annoncé dimanche 7 février, la directrice générale de la pharmacie au ministère de la Santé, le Pr Wahiba Hadjoudj. Intervenant lors d’une journée d’étude sur la stratégie algérienne de vaccination contre la COVID, organisée par l’APN, Mme Hadjoudj a indiqué que l’Algérie a fait une commande de 2,2 millions de doses à AstraZeneca dont 35% arriveront à la fin du mois en cours.
Présent à cette rencontre, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé que l’Algérie recevra entre 12 et 16 millions de doses de vaccins anti-COVID grâce au système ‘Covax’, sans en préciser la date d’arrivée ni le type de vaccins. […] En fait, précise le Pr Benbouzid, tenant compte entre autres facteurs du libre choix de se faire vacciner, le seuil pourrait descendre à 32 millions de doses nécessaires pour atteindre l’immunité collective équivalant à 70% de la population.
[…] Le ministre a expliqué que l’Algérie a entamé des négociations avec des laboratoires ayant développé des vaccins candidats depuis le 6 août dernier afin de sécuriser les approvisionnements en vaccins, avec l’engagement de mettre à disposition les vaccins à partir du mois de janvier 2021, conformément aux instructions du président de la République.Pour de plus amples informations, veuillez consulter (en français) le lien suivant.
Pourquoi l’Algérie n’a pas acheté le vaccin Pfizer : les explications de Benbouzid
Le ministre a rappelé que la société productrice du vaccin, ‘Pfizer’, avait imposé à l’Algérie d’acquérir 20 millions de doses, dans un premier temps, à un dollar pour chaque dose, rapportent plusieurs médias.
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Algériens bloqués à l’étranger : Les vols de rapatriement se poursuivront
Les vols de rapatriement vont se poursuivre en suivant le planning préétabli, selon une récente déclaration de Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères, qui a été interpellé par des parlementaires. Dans sa réponse du 1er février 2021, le représentant du gouvernement rappelle que « l’Etat a mobilisé tous les moyens humains et matériels pour la réussite des opérations de rapatriement ».
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Les mesures de distanciation et le port du masque peu respectés : L’inquiétant relâchement
Le couvre-feu est donc passé de 20h-5h à 22h-5h, alors que les espaces de détente, de loisirs, les plages et les salles de sport ont été rouverts. De ce fait, ce week-end, plusieurs de ces espaces ont été pris d’assaut par des citoyens qui n’attendaient que ça, après des mois de fermeture. Plusieurs wilayas du pays, dont la capitale, ont décidé, le 2 février, d’assouplir les mesures de confinement liées à la propagation de la COVID-19. Le couvre-feu est donc passé de 20h-5h à 22h-5h, alors que les espaces de détente, de loisirs, les plages et les salles de sport ont été rouverts. De ce fait, ce week-end, plusieurs de ces espaces ont été pris d’assaut par des citoyens qui n’attendaient que ça, après des mois de fermeture.
C’est le cas, notamment, à Alger où le Jardin d’essai et les Sablettes ont accueilli des milliers de personnes depuis leur réouverture. Ces mesures d’assouplissement ne risquent-elles pas de provoquer une «troisième vague», à la vue du nombre important de citoyens qui s’est rué sur certains lieux ?
Certains employés sont restés pendant plusieurs mois sans salaires. Néanmoins, il faut noter qu’après chaque relâchement, une nette hausse du nombre des contaminations est constatée, comme ce fut le cas, par exemple, après la campagne électorale pour le référendum sur la Constitution du 1er novembre dernier. Il est vrai que les hôpitaux ont connu ces derniers temps une certaine accalmie, mais le risque est toujours là !
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06 Février, 2021
Vaccin anti COVID-19 : la Chine va faire don d’une quantité de doses à l’Algérie
La Chine va faire don d’une quantité de doses du vaccin anti COVID-19 chinois à l’Algérie, a annoncé, ce samedi, l’ambassade de Chinoise en Algérie sur sa page Facebook.
La représentation diplomatique chinoise a affirmé que la Chine continuera à apporter son aide à l’Algérie dans la lutte contre la pandémie du coronavirus. […] « Les aides chinoises se poursuivront pour lutter contre la pandémie en Algérie », a précisé l’ambassade qui a ajouté que la Chine remettra bientôt sous forme de don d’une quantité de doses du vaccin anti-COVID chinois à l’Algérie.
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L’expérience de l’épidémie de COVID-19, thème du Concours national de composition épistolaire pour enfants
Le Concours national de composition épistolaire ouverts aux enfants de 9 à 15 ans, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation de la participation de l’Algérie au Concours international de composition épistolaire pour enfants, organisé par l’Union postale universelle (UPU), se veut un excellent moyen pour développer les capacités d’écriture chez les enfants et mettre en avant le rôle social et éducatif de la Poste dans notre vie.
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L’Algérie envoie des aides médicales pour la Tunisie
Cette opération qui concerne un don de onze (11) tonnes en médicaments et moyens de lutte contre la pandémie de COVID-19 au profit de la ville de Sakiet Sidi Youcef, a été décidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré M. Saïhi, qui a donné, en compagnie de l’ambassadeur tunisien, le coup d’envoi, à partir de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), de la caravane composée de deux camions transportant des médicaments et des équipements médicaux.
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05 Février, 2021
En Algérie, la colère sociale monte face aux restrictions sanitaires
Les foyers de tension se multiplient dans le pays sur fond de crise économique, aggravée par les mesures de lutte contre la propagation du COVID-19. […] Des restrictions qui ont été mal accueillies par la population, alors que les chiffres officiels du COVID-19 font état de moins de 300 contaminations quotidiennes lors du mois de janvier. À Jijel, ville côtière de l’est du pays, les annonces ont fait sortir quelques centaines de personnes dans les rues durant deux nuits consécutives.
Les manifestants, en majorité des jeunes, ont défilé pacifiquement en reprenant plusieurs chants du Hirak, le mouvement de protestation populaire débuté en février 2019. En tête de cortège, une banderole au message explicite : « les politiques ayant échoué sont plus dangereuses que le corona ». Face à la grogne, les autorités ont fini par lâcher du lest quelques jours plus tard, en allégeant certaines mesures.
[…] Depuis le début de la pandémie, 50 000 artisans et commerçants auraient mis la clé sous la porte, selon l’ANCA, une association nationale qui représente ces corporations. Quant au chômage, il devrait atteindre 15,8 % en 2021, indique le professeur Abderrahmane Mebtoul. […] À l’approche du deuxième anniversaire du déclenchement de la contestation populaire du 22 février 2019, ces événements font dire à certains observateurs qu’un retour du Hirak n’est pas à écarter. « La protestation de la population à Laghouat confirme ce qui deviendra une constante : une jonction entre le mouvement politique et les revendications socio-économiques, comme c’est le cas en Tunisie et au Liban », souligne le sociologue Nacer Djabi sur ses réseaux sociaux.Si les prévisions restent moroses pour l’année qui commence, les transferts sociaux demeurent l’un des facteurs susceptibles « d’atténuer l’implosion sociale à court terme », analyse Abderrahmane Mebtoul. « Au-delà de 2022, tout peut arriver si on ne change pas de gouvernance et si on ne relance pas la croissance couplée à une nécessaire cohésion sociale », avertit le professeur en économie.
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Les États-Unis déconseillent de voyager en Algérie
« Ne voyagez pas en Algérie en raison du COVID-19. Faites preuve d’une plus grande prudence en Algérie en raison du terrorisme », a indiqué le département d’État américain, dans ses recommandations de voyage publié sur son site officiel. « Les centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont émis un avis de santé aux voyageurs de niveau 4 pour l’Algérie en raison du COVID-19 », a précisé le même document.
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04 Février, 2021
Vaccin anti COVID-19 : L’Algérie peut-elle fabriquer ‘Spoutnik V’ ?
Pour rappel, l’Algérie a commencé la campagne de vaccination contre le coronavirus samedi dernier après la réception la veille de 50 000 doses du vaccin russe. D’autres 50 000 doses du vaccin anglo-suédois AstraZeneca/Oxford ont été réceptionnées lundi dernier. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a reçu dimanche dernier l’ambassadeur de Russie en Algérie avec lequel il a discuté de la fabrication du vaccin ‘Spoutnik V’ en Algérie. Selon un communiqué des services du Premier ministre, « les deux parties sont convenues, à cet égard, d’initier des contacts entre les services compétents des deux pays dans le but d’instituer une coopération bilatérale dans le domaine de la fabrication du vaccin russe ‘Spoutnik V’ en Algérie. »
De son côté, le Directeur général de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), Kamel Mansouri, a annoncé, lundi dernier lors de son passage à la télévision publique, que la production du vaccin russe ‘Spoutnik V’ débutera en Algérie dans les semaines à venir.
Intervenant mercredi sur les ondes de la radio chaîne 1, M Boudissa a été interrogé sur les moyens de l’Algérie à fabriquer ce vaccin. À ce propos, si les compétences humaines existent, les moyens matériels tels que les laboratoires spécialisés de type 4 manquent. « Vous imaginez, nous n’avons même pas pu homologuer le masque (de protection contre le coronavirus, ndlr). Nous n’avons pas de laboratoire algérien qui peut homologuer un masque », a déploré M. Boudissa, ajoutant que « cela prouve que nous avons un manque important (en laboratoires, ndlr) et il faut rattraper ce manque en traçant une stratégie dans ce domaine, dans le secteur public et privé ainsi que dans la recherche scientifique, afin d’avoir un réseau (de laboratoires, ndlr) avec plus de crédibilité et plus d’efficacité qui s’aligne avec la politique générale du pays. »
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La question de reprise des vols de la Omra n’est pas à l’ordre du jour
BLIDA- Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a affirmé, jeudi à Blida, que la question de reprise des vols de la Omra « n’est pas à l’ordre du jour », vu la poursuite de fermeture de l’espace aérien pour stopper la propagation de l’épidémie du nouveau coronavirus.
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Vaccination anti-COVID en Algérie : les critiques de Bekkat Berkani
Pour le Dr Mohamed Bekkat Berkani, cette campagne de vaccination contre la COVID n’a pas démarré comme il se devait. « Il y a 50 000 médecins, soit l’équivalent des 100 000 doses réceptionnées. Les infirmiers sont tout aussi nombreux. Alors, les deux avions qui ont ramené les 100 000 doses de vaccins vont aller rien que pour le corps médical. Et les autres, notamment les personnes âgées ? », interroge le président du Conseil de l’Ordre des médecins.
Dans l’ordre de priorité à la vaccination contre la COVID-19, les autorités sanitaires ont classé les personnels soignants et les personnes âgées.
Le Dr Bekkat Berkani relativise ses critiques à l’égard de la gestion de la campagne de vaccination. « L’essentiel c’est que l’Algérie a entamé la vaccination » qui s’est heurtée, au début, à « un mur d’attentisme » que la décision du président Tebboune a « brisé » en ordonnant de commencer la vaccination dès le mois de janvier.
[…] « La vaccination c’est quoi : ce sont des patients qui viennent, passent la visite médicale, se font administrer le vaccin et repartent après une demi-heure d’observation (suivi des effets secondaires). On ne peut pas faire cela dans un endroit décentralisé ? La multiplication des centres risque d’engendrer une forme de désorganisation », prévient-il.Le Dr Bekkat Berkani recommande de la transparence et se demande : « Où est passée la plateforme numérique pour la prise de rendez-vous ? Les citoyens sont en train de s’enregistrer sur les registres mis à leur disposition dans les polycliniques. »
« 25 000 médecins libéraux ne sont pas concernés alors qu’ils sont les plus infectés par le COVID-19 et qui ont connu le plus de morts parmi eux ? » fustige le Dr Bekkat Berkani qui rappelle que les médecins du secteur libéral avaient déjà été victimes de cette exclusion lors de la crise des masques de protection.
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03 Février, 2021
Comment le virus a mis à nu la vulnérabilité de l’Algérie
La pandémie de la COVID-19 a révélé une nouvelle fois les carences et les retards du système de santé algérien, et mis à nu la vulnérabilité de l’Algérie.
« La recherche, aujourd’hui, est fondamentale si on veut avancer. On ne peut rien faire sans la recherche. On ne peut plus acheter des solutions clés en mains », estime le Pr Mostefa Khiati, président de la FOREM. Pour preuve, le cas du vaccin anti-COVID que l’Algérie comme de nombreux pays, cherche à acquérir en doses suffisantes pour vacciner sa population et faire face à la pandémie de coronavirus.
« On le voit avec le vaccin anti-COVID puisqu’on est en train de quémander à droite et à gauche les doses de vaccins, souligne-t-il. Il est impératif de mettre en place un dispositif performant qui nous obligerait à mettre en place toutes les potentialités. »
Le Pr Khiati propose aussi de faire appel aux compétences algériennes basées à l’étranger. « Si l’on devait tirer quelques analyses et conclusions sur les dix derniers mois qu’on vient de passer (depuis l’apparition de la COVID en Algérie, NDLR), ce serait d’abord qu’on n’a pas suffisamment donné d’importance à la recherche, alors que nous disposons d’un bon tissu de centres de recherche dans les universités », insiste le Pr Khiati.
[…] « Nous avons des personnels tout à fait aguerris au sein des centres de recherche, mais il n’y a pas de coordination entre les différentes équipes », regrette-t-il.L’Algérie ne souffre pas donc d’un manque de compétence dans le domaine du séquençage et de la recherche, mais davantage d’absence de valorisation. « On parle de la (probable) fabrication du vaccin anti-COVID en Algérie et je suis sûr qu’il y a des équipes algériennes qui en sont capables, mais il faut savoir qu’il y a toute une chaîne, comme pour les médicaments. Il y a des phases par lesquelles il faut passer. Et s’il y a des experts algériens qui peuvent mener des expérimentations en laboratoires, il reste l’expérimentation sur l’humain qui n’est pas encore codifiée en Algérie. Or, il est urgent de le faire », estime le Pr Khiati.
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