02 Mars, 2021
1 an déjà depuis le 1er cas de COVID-19 au Maroc
Le 02 mars 2020, le Maroc a annoncé l’enregistrement du premier cas du nouveau Coronavirus chez un ressortissant marocain résident en Italie.
Le cas a été confirmé par le laboratoire de l’Institut Pasteur-Maroc. Depuis ce jour, le Maroc s’est doté de mesures précoces et décisives contre l’épidémie. Les premières mesures pour endiguer la propagation du virus ont été fondées sur des actions préventives, déclenchées dès l’enregistrement d’un premier cas, le 2 mars. La fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes a été annoncée, puis celle des établissements scolaires et universitaires, des cafés, restaurants et commerces non essentiels, et enfin celle des lieux de culte ainsi que l’interdiction des manifestations. Le confinement sanitaire obligatoire a été instauré le 20 mars.
Dans un élan d’entraide et de solidarité, le Roi Mohammed VI a donné ses instructions au gouvernement pour procéder à la création immédiate d’un fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du Coronavirus. Ce fonds, doté de 10 milliards de dirhams, a été réservé, d’une part, à la prise en charge des dépenses de mise à niveau du dispositif médical, en termes d’infrastructures adaptées et de moyens supplémentaires à acquérir, dans l’urgence. Il a aussi servi, d’autre part, au soutien de l’économie nationale, à travers une batterie de mesures, notamment en termes d’accompagnement des secteurs vulnérables aux chocs induits par la crise du Coronavirus, tels que le tourisme, ainsi qu’en matière de préservation des emplois et d’atténuation des répercussions sociales de cette crise.
A ce jour, le Maroc compte 3.568.670 personnes vaccinées, 483.766 cas confirmés, 8.637 décès et 469.345 guérisons.
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Le Maroc suspend tout contact avec l’ambassade d’Allemagne, conséquence de tensions entre Rabat et Berlin
Une correspondance datée de ce 1er mars et fuitée sur les réseaux sociaux signée Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, informe le chef du gouvernement et l’ensemble des membres de l’Exécutif de la « suspension de tout contact avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat ». Depuis longtemps, des tensions récurrentes entre Rabat et Berlin ont mené à cette rupture
Par une correspondance datée de ce 1er mars, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères informe le chef du gouvernement Saâdeddine El Otmani et l’ensemble des membres de l’Exécutif de la « suspension de tout contact avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat ».
« En raison des malentendus profonds avec la République fédérale d’Allemagne au sujet des questions fondamentales du Royaume du Maroc, les départements ministériels et l’ensemble des organismes qui relèvent de leur tutelles, sont priés de bien vouloir suspendre tout contact, interaction ou action de coopération, en aucun cas et sous aucune forme, aussi bien avec l’ambassade d’Allemagne au Maroc qu’avec les organismes de coopération et les fondations politiques allemandes qui lui sont liées ».
Toute dérogation à cette suspension devra faire l’objet d’un accord préalable de la diplomatie marocaine, ajoute la lettre de Bourita qui indique que son département a déjà pris la décision de ne plus communiquer avec la représentation diplomatique de Berlin à Rabat.
La lettre circulaire de Bourita ne fait pas état explicitement des raisons de cette décision. Une source autorisée aux Affaires étrangères a indiqué toutefois au Desk que « cette lettre n’était pas destinée à être diffusée (… ), il n’y a aucune précision… ».
Lettre circulaire de Bourita aux membres du gouvernementLa lettre qui a fuité a donné lieu à de nombreuses conjectures. La campagne sur les réseaux sociaux contre les institutions du pays mené par Mohamed Hajib, salafiste et ancien détenu résident en Allemagne est citée. Selon Jeune Afrique, les autorités marocaines ont émis le 13 août dernier auprès d’Interpol un mandat d’arrêt international à son encontre. L’intéressé s’était félicité le 8 février sur Twitter du fait qu’Interpol a finalement récusé la requête du Maroc en retirant son nom des personnes visées par une notice rouge.
La question du Sahara, pomme de discorde ?
Autre point de discorde évoqué, en marge de la campagne menée par Andreas Schieder (SPÖ), le nouveau président autrichien de l’« Intergroupe pour le Sahara occidental » qui a appelé ce 26 février l’Union européenne et le CICR à réagir face aux « exactions » du Maroc, le drapeau du Polisario a été hissé quelques heures samedi dernier devant le parlement régional allemand de Brême. Une image qui a fortement déplu à Rabat…
Les relations entre Rabat et Berlin connaissent, à l’instar de celles avec les Pays-Bas ou certains pays scandinaves, des tensions régulières.
D’abord, il est dit dans les cercles diplomatiques que Berlin serait totalement rétive à considérer un changement de sa position sur le Sahara après la reconnaissance par l’administration Trump de la souveraineté du Maroc sur le territoire. Une position « qui ferait blocage à une dynamique européenne en faveur du royaume », croit-on savoir dans les milieux diplomatiques, en comparaison avec la France qui serait favorable à un « mouvement concerté des puissances de l’UE, dont l’Allemagne, mais aussi l’Espagne ».
Dans un communiqué du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, diffusé le 11 décembre, l’Allemagne se félicitait d’ailleurs vivement de l’annonce de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, et de la médiation américaine. Ceci-dit, il a été souligné que « la position du gouvernement allemand sur le conflit du Sahara occidental n’a pas changé. Nous sommes déterminés à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable sous la médiation des Nations Unies », concluait le communiqué allemand.
Dans la foulée, Berlin demandait le 17 décembre une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies pour évaluer la situation, ce qui pour Rabat était un signe de crispation de la part du poids lourd européen.
Les fondations allemandes accusées d’ingérence par Rabat
Par ailleurs, la négociation du futur « Partenariat pour les réformes multisectorielles » entre le Maroc et l’Allemagne, qui a fait l’objet d’un memorandum signé le 29 novembre 2019 à Berlin, avait été interrompue un mois plus tard.
Objet du conflit, la volonté des influentes fondations politiques allemandes Konrad Adenauer, Friedrich Ebert, Friedrich Naumann, Heinrich Böll et Hanns Seidel, parties prenantes de ce programme doté de 571 millions d’euros pour la période 2020-2022, d’obtenir un statut spécifique au Maroc, qui les considère comme de simples associations.
Or, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur et Nasser Bourita, avaient signifié leur refus à Götz Schmidt-Bremme, ambassadeur d’Allemagne à Rabat qui défendait activement cette revendication. Raison invoquée par Rabat, « la politique d’ingérence » de ces fondations dans les affaires intérieures du Maroc, notamment sur la question des subventions accordées à certaines ONG. De nouveaux éléments sur cette entrisme supposé ont-ils poussé le Maroc à la rupture, comme l’évoquent des sources gouvernementales ?
Andrea Nüsse, l’ex-directrice de l’antenne de la fondation Friedrich Naumann au Maroc, avait quitté le Maroc en 2015,« suite à des pressions des autorités marocaines », avait prétendu son entourage. Les autorités marocaines lui avaient donné un délai de 24 heures pour quitter le territoire, sa présence au Maroc n’était plus souhaitable. Les autorités auraient pris cette décision suite au soutien apporté par la fondation allemande à des activités considérées comme« nuisibles aux intérêts de l’Etat ».
En janvier 2015, Le360 s’est attaqué à la responsable, qualifiant ses sorties médiatiques de « campagne hargneuse » à l’encontre du Maroc. Déjà à l’époque, plusieurs réunions avaient eu lieu entre les responsables des fondations allemandes (Friedrich Ebert, Konrad Adenauer, Friedrich Naumann et Heinrich Böll) et l’ambassadeur d’Allemagne à Rabat, suite à des plaintes du ministère des Affaires étrangères. Les autorités reprochaient à ces ONG de financer « des activités subversives » et les accusaient, indirectement et par voie de presse, « d’ingérence dans les affaires maroco-marocaines ».
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France – Maroc : Ce que prévoit l’accord relatif aux migrants mineurs isolés
Depuis la visite au Maroc du ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, ainsi que l’annonce d’un accord signé le 7 décembre 2020, avec le royaume pour la gestion de la situation des mineurs marocains isolés en France, les chancelleries des deux pays ne communiquent toujours pas sur le contenu de ce document. Mais ce dernier a récemment été obtenu par le Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI) après une fuite.
Dit «Schéma de procédure pour la prise en charge de MNA marocains» et daté de 2019, ce document de cinq pages consultable sur le site du GISTI fixe le cadre de la coopération entre les deux pays, principalement pour le retour des mineurs au Maroc. En effet, il donne la possibilité d’expulser les mineurs isolés, sans que ces derniers ne donnent leur consentement et sans accord avec la famille concernée. Pour ce faire, il permet un usage de la force publique dans les ‘situations les plus graves et lorsqu’il n’existe pas de perspective de convaincre le mineur, ni de possibilité pour le service auquel l’enfant est confié de procéder autrement’».
Le GISTI alerte sur un accord inquiétant
L’accord pose également une condition à l’accès à l’assistance éducative, lorsqu’il note bien que cette prise en charge relève, «en dehors de toute infraction pénale», de la procédure classique. Il semble également vouloir se défaire de quelques exigences relatives aux demandes de coopération en matière de protection des mineurs entre la France et le Maroc. En effet, ces requêtes sont «transmises par l’intermédiaire des autorités centrales désignées pour l’application de la Convention de La Haye du 19 octobre 1996». Le texte mentionne qu’«il pourrait être prévu une coopération plus directe, à déterminer conjointement avec les autorités marocaines dans le cadre de l’application du schéma de procédure».
Par ailleurs et si un mineur commet des «infractions les plus sérieuses ou ayant occasionné des préjudices significatifs», le texte prévoit que «la situation pénale» du jeune soit «de préférence purgée en France avant le placement au Maroc». «Les procédures en cours au parquet» peuvent par ailleurs «faire l’objet de dénonciations aux fins de poursuite aux autorités marocaines». En d’autres termes, l’accord ouvre la possibilité à ce que la France expulse les moins de 18 ans pour qu’ils soient poursuivis au Maroc.
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01 Mars, 2021
Le Maroc suspend ses liaisons aériennes avec l’Italie et la Belgique
Le Maroc est en train de se refermer après la découverte sur son sol de plus d’une vingtaine de cas de contamination au variant anglais du COVID-19, qui fait ravage en Europe.
Ainsi, et dans le cadre de sa lutte contre la propagation du Coronavirus, le Maroc a suspendu ses liaisons aériennes avec l’Italie et la Belgique à partir de cette nuit du lundi 1er mars.
La nouvelle a été annoncée par la directrice générale de la compagnie aérienne Air Arabia Maroc.
L’Italie et la Belgique rejoignent donc plusieurs pays européens, où le variant anglais gagne du terrain et avec qui le Royaume a décidé de suspendre ses liaisons aériennes notamment la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche ou encore les Pays-Bas.
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Le Maroc prolonge les mesures de précaution contre le COVID-19
Le gouvernement a décidé de prolonger de deux semaines, à compter du mardi 02 mars à 21H, les mesures de précaution adoptées le 13 janvier dernier pour lutter contre le nouveau coronavirus (COVID-19).
Un communiqué du gouvernement précise que cette décision intervient sur la base des recommandations de la Commission scientifique et technique concernant la nécessité de maintenir les mesures nécessaires pour lutter contre le coronavirus.
Cette prolongation intervient également après l’évolution de cette pandémie au niveau mondial suite à l’apparition de nouvelles variantes du virus, poursuit le communiqué, indiquant qu’elle s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour circonscrire la propagation de l’épidémie et limiter ses répercussions négatives.
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27 Février, 2021
Le milieu scolaire montre un faible taux de positivité globale
Réalisée en janvier dernier sous la supervision du ministère de la Santé, une opération de dépistage des infections à la COVID-19 dans le milieu scolaire a indiqué un faible taux de positivité, qui atteint 2,4%. Mais d’une région à l’autre, ce taux connaît d’importants contrastes.
Deux services relevant du ministère de la Santé se sont basés sur les résultats d’opérations de dépistage, menées en janvier dernier dans le milieu scolaire, afin de mieux connaître la situation épidémiologique concernant la propagation du nouveau coronavirus dans les écoles. Dans un rapport récemment publié, la Direction d’épidémiologie et de lutte contre les maladies (DELM) ainsi que le Centre national d’opérations d’urgence en santé publique (CNOUSP) indique que sur 31 611 élèves testés, 767 étaient positifs, soit un taux de 2,4%.
Si la faible valeur de positivité globale dans les établissements scolaires peut être rassurante, ce taux connaît des différences considérables, en fonction des régions. En effet, plus une région est touchée par la pandémie, plus cela implique une positivité élevée également dans les écoles. Ainsi, cette valeur peut atteindre le double, avec 4,8% à Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, ou baisser à 0,7%, comme c’est le cas à Marrakech-Safi.
Les variantes de la COVID-19 seraient pratiquement absentes chez les élèves
D’autres résultats indiquent que sur l’ensemble de ces cas positifs, cinq seulement sont des anciens malades. Par ailleurs, 2,6% des jeunes infectés sont symptomatiques, mais montrant «des signes bénins d’infection respiratoire aigüe et/ou des signes sensoriels». Aussi, 77,5% des COVID+ ont fait partie d’un groupe de cas atteints au sein de leurs établissements scolaires.
Cela dit, «sur le total des 767 cas positifs, 458 (60%) ont été adressés à l’INH en vue d’un screening pour la détection des nouveaux variants par défaut d’amplification de la cible portant sur le gène S». Cette «analyse n’a révélé aucun nouveau variant», affirme le rapport, consulté par Yabiladi.
Par ailleurs, «153 (20%) échantillons émanant des régions de RSK, TTA, FM, MS et SM ont été séquencés, dont 30 réalisés au niveau de l’Hôpital d’instruction militaire de Marrakech, n’ont montré aucune mutation d’intérêt». Aussi, «trente-deux pour cent des échantillons (246), collectés majoritairement au niveau de la région de CS, sont en cours de séquençage».
Les élèves concernés par ces dépistages dans les collèges et les lycées sont répartis sur six régions parmi celles qui connaissent un nombre important d’infections globales au nouveau coronavirus, notamment à Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Souss-Massa. L’analyse revêt une grande importance, puisqu’elle permet de connaître l’impact de l’émergence de nouvelles variantes de la COVID-19, susceptibles d’être fortement contagieuses chez les jeunes et les adolescents.
De ce fait, l’objectif de cette opération a été d’«estimer le niveau de circulation du SARS-CoV-2 chez la population des collégiens et lycéens, estimer la proportion des formes asymptomatiques parmi ces élèves, caractériser génétiquement les variants circulants chez cette même population» et «sensibiliser les élèves et leurs parents sur les mesures préventives à prendre face à la COVID-19».
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26 Février, 2021
Les ressortissants des pays subsahariens, des «sans droits» dans les provinces du sud ?
Réalisée collectivement par Euromed droits et plusieurs organisations associatives, une analyse sur la situation des personnes étrangères dans le sud du Maroc au cours de la crise sanitaire actuelle évoque les conditions de vie rendues difficiles pour les ressortissants originaires d’Afrique de l’Ouest et Centrale résidant à Laâyoune-Es Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Ed Dahab.
Sur la base de données recueillies par Euromed droits avec l’appui de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), la Plateforme des associations et communautés Subsahariennes au Maroc (ASCOMS) et le Réseau marocain des journalistes des migrations (RMJM), une analyse a montré la situation des personnes étrangères vivant au sud du Maroc, telle que vécue entre mars et septembre 2020. Parvenu à Yabiladi, ce document est diffusé plus d’un an après l’observation d’une reprise des départs migratoires vers l’Espagne depuis le sud de l’Atlantique.
Dans ce contexte, la crise sanitaire causée par la pandémie du nouveau coronavirus a accentué les vulnérabilités, faisant souvent barrage à l’accès à des droits élémentaires, selon le document. C’est ainsi que ce dernier fait état d’«une tension accrue dans ces zones proches des îles Canaries» et une «expérimentation de politiques d’enfermement des personnes étrangères», avec des «mesures systématiquement discriminatoires sur la base de la couleur de peau ou de l’origine « ethnique » avérée ou supposée».
Recueillis auprès de personnes migrantes sur place, des témoignages inclus dans cette note confirment les cas de violations, dans un contexte où les mesures d’état d’urgence sanitaire ont renforcé les limites à la liberté de circulation. Cette situation a été très marquée aussi par un renforcement «l’intervention des sécuritaires et de l’administration, sans aucun contrôle judiciaire, en justifiant les opérations sécuritaires relatives aux arrestations et à l’enfermement des personnes non ressortissantes marocaines par le non-respect de l’état d’urgence sanitaire ou la protection contre la COVID-19».
Une intégration rendue encore plus difficile en 2020
Les organisations associatives ont indiqué avoir observé un non-respect des procédures et des mesures préventives de la part des autorités, lors des arrestations et des détentions des étrangers dans les centres d’enfermement «au statu flou», sans conditions minimales d’hygiène et de distanciation physique. «L’enfermement est devenu une pratique régulière de la part des autorités marocaines, ce qui pose la question du statut juridique de ces centres», déplore la note.
«J’ai passé les trois mois du confinement enfermé dans le centre de la jeunesse d’Al Qods, à Laâyoune. J’ai vécu les pires moments de ma vie. J’étais détenu sans motif valable. Pourtant, je travaille à Laâyoune et j’ai un domicile. Mon épouse était enceinte et elle avait besoin de moi, mais les autorités n’ont rien voulu savoir. Toute cette période, j’étais détenu sans qu’on ne nous explique les raisons de cette détention.»Témoignage de migrants
Aussi, «des personnes non ressortissantes marocaines, particulièrement en situation administrative irrégulière, ont rencontré des difficultés pour obtenir l’autorisation de circulation délivrée par les autorités, ce qui a entravé les déplacements autorisés, notamment pour subvenir à leurs besoins», ce qui les a exposés à des arrestations et a rendu encore plus difficile l’accès à des droits liés à l’emploi, aux services de santé et de la justice.
Après des mois de crise sanitaire, les mesures liées à la lutte contre la propagation de la pandémie ont révélé par ailleurs les limites de réadaptation de la politique migratoire au contexte de la crise sanitaire, particulièrement en termes d’intégration.
«La pandémie de la COVID-19 a confirmé les incohérences et les limites de la politique migratoire du Maroc en général, et de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA) en particulier qui décline la politique migratoire en actions politiques et programmes. En ces temps marqués par une triple crise (sanitaire, sociale et économique), le gouvernement n’a pas tenu ses engagements promus notamment dans le cadre de la SNIA.»Euromed Droits
La note a évoqué ce volet, d’autant plus que de nombreux migrants ont connu des difficultés depuis mars 2020 à renouveler leurs titres de séjour expirés ou à avoir une carte de séjour. «Depuis la fin de la première opération de régularisation en 2014, l’approche sécuritaire est dominante dans la mise en œuvre des politiques migratoires, particulièrement dans les zones frontalières», a indiqué le document.
Selon les auteurs, «cette approche s’est intensifiée au lendemain de la deuxième opération de régularisation», avec une tendance qui «s’est confirmée lors de l’état d’urgence sanitaire, mettant en péril l’accès à la santé pour tou-te-s et le respect des droits fondamentaux des personnes étrangères se trouvant au Maroc». Cette «situation dramatique» notamment dans le sud du Maroc, «est une illustration de l’absence de mesures concrètes pour prendre en charge ces populations», souligne la même source.
Un tour de vis sécuritaire dans le traitement des questions migratoires
Dans le contexte de la pandémie, la note affirme ainsi que «les autorités marocaines ont intensifié leur lutte contre les migrations irrégulières, contribuant au contrôle des frontières de l’Union européenne (UE), au détriment des droits des personnes étrangères». De ce fait, «cette situation exceptionnelle présentée comme une opération de maintien de l’ordre a donné lieu à certaines situations d’abus de pouvoir et de menace des libertés et des droits humains contrairement, aux principes constitutionnels et aux engagements internationaux du Maroc».
En effet, la même source rappelle le principe de la Constitution marocaine, selon lequel «il ne peut être porté atteinte aux droits et aux libertés quelles que soient les mesures exceptionnelles prises», conformément aux articles 21 et 24 du texte. Ces derniers prévoient un engagement des pouvoirs publics à assurer, en toutes circonstances, «la sécurité des populations et du territoire national dans le respect des libertés et droits fondamentaux garantis à tout-e-s».
De plus, «le droit international relatif aux droits humains autorise la prise des mesures exceptionnelles par les Etats, mais il conditionne le respect des droits et des libertés», comme le prévoit notamment l’article 4 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques.
Selon les témoignages recueillis, la note estime que les arrestations et l’enfermement dans les centre n’entrent «dans aucune procédure», d’autant plus que «les personnes ne sont présentées devant aucun-e juge et ne sont pas informées sur les motifs ni de leur arrestation ni de leur privation de liberté». L’un des justificatifs «donnés officieusement» reste «souvent la violation de l’état d’urgence sanitaire». En pratique ces arrestations «pourraient s’apparenter à des mesures prises hors-crise sanitaire, mais plutôt dans le cadre de procédures pour lutter contre les migrations irrégulières», indique la même source.
Ces mesures sembleraient disproportionnées, selon les auteurs, puisque «le nombre de personnes étrangères atteintes de la COVID-19 est estimé à 150 cas sur les 4 036 cas enregistrés dans les trois régions du Sud».
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275 Mille dollars du Japon pour les réfugiés Africain au Maroc
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) ont concrétisé à Rabat la mise en place d’un projet d’un montant de $275 000 visant à appuyer le programme de réponse du HCR à la crise du COVID-19 en faveur des réfugiés résidant au Maroc.
Au 1er février 2021, plus de 14 000 personnes, réparties sur 75 localités au Maroc, sont enregistrées auprès du HCR, ce qui inclue 8 300 réfugiés et près de 5700 demandeurs d’asile. Suite à l’apparition de la pandémie en Mars 2020, les besoins de protection de cette population vulnérable ont été exacerbés, impactant à la fois leur situation socioéconomique, leur capacité à subvenir à leurs besoins de base, leur état psychique et leur santé mentale. Dès lors, le HCR a continué à opérer et a dû rapidement s’adapter à ce nouveau contexte tout en respectant les directives et mesures entreprises par le gouvernement marocain pour pouvoir continuer à répondre aux besoins croissants de protection et d’assistance de ces populations.
Parallèlement, la JICA a également poursuivi ses activités et projets pour soutenir le gouvernement du Maroc à lutter contre la pandémie, notamment le Prêt de soutien en réponse à la crise de la COVID-19, signé avec le gouvernement du Maroc en décembre 2020. Le projet HCR-JICA, qui sera mis en œuvre de mars à septembre 2021, permettra à la fois d’assister les réfugiés d’un point de vue médical, notamment dans le cadre de la prévention et de la sensibilisation au COVID-19 mais également de soutenir les porteurs de projets dont les activités génératrices de revenus ont été sévèrement affectées.
La mise en œuvre de ce projet se fera en étroite collaboration avec les partenaires de mise en œuvre du HCR : l’Association Marocaine de la Planification Familiale (AMPF) pour le volet médical et l’Association Marocaine d’Appui à la Promotion de la Petite Entreprise (AMAPPE) pour l’autonomisation des réfugiés à travers l’auto-emploi ; permettant ainsi une meilleure intégration locale dans leur pays d’accueil.
L’appui de la JICA aux programmes du HCR s’inscrit dans l’esprit de la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA) et dans l’approche multipartite du Pacte Mondial sur les Réfugiés. Ce projet renforcera également l’engagement de la JICA à lutter contre les disparités au Maroc et à soutenir les populations vulnérables, en particulier durant cette situation de pandémie. Ce partenariat JICA-HCR est d’autant plus important, puisqu’il symbolise le début d’un partenariat entre les deux agences qui s’inscrira dans la durée
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25 Février, 2021
Variant anglais ou le spectre d’un reconfinement
Depuis l’annonce par le ministère de la Santé de la découverte de 24 cas de contamination au variant anglais, le spectre du confinement refait surface. Sur les réseaux sociaux, les internautes ne parlent que de ça, craignant une seconde mise sous cloche qui réduirait encore plus leur liberté de circulation, plus qu’elle ne l’est aujourd’hui avec le couvre-feu.
Connu pour sa forte contagiosité, le variant Britannique fait grimper le nombre de contaminations à des chiffres exponentiels dans la plupart des pays où il est apparu. L’Angleterre s’est d’ailleurs retrouvée dans l’obligation de reconfiner suite à une importante hausse des cas, malgré les nombreuses réclamations des citoyens. Mais cela a fini par donner ses fruits, et la situation c’est plutôt stabilisée. Qu’en est-il donc pour le Maroc, qui en est à ses premiers cas du nouveau variant B117 ?
Joint par Hespress Fr, le directeur du laboratoire de biotechnologie relevant de la faculté médecine et de pharmacie de Rabat, Pr. Azzedine Ibrahimi nous assure que les deux vaccins choisis par le Royaume, Sinopharm et Astrazeneca, sont efficaces contre le variant anglais, mais pas contre le brésilien et le Sud-africain. Raison pour laquelle, le spécialiste préconise d’augmenter le rythme de la vaccination de masse pour protéger les personnes à risque et vulnérables.
Tout en insistant sur le fait que le variant britannique est plus contagieux et peut rapidement attaquer les personnes vulnérables, Pr Ibrahimi recommande de se protéger et ne pas laisser tomber les gestes barrières pour une raison très simple.
« C’est que les virus vont se multiplier. Et si la multiplication est très rapide, cela entrainera l’apparition des mutations du virus. Ces mutations concernent les caractéristiques différentes du virus original. On commence à parler de variant. Et ces variants peuvent toucher le diagnostic, la pathogénicité, c’est-à-dire la sévérité de la maladie, et la circulation. Et bien sûr tout ce qui est vaccination », explique-t-il.
Pour le moment, les vaccins choisis par le Maroc sont efficaces contre ce variant anglais, rappelle le scientifique qui souligne toutefois qu’on n’est pas à l’abri. « Si le virus continue de se multiplier, on pourrait assister à l’apparition de variants plus dangereux, comme le Brésilien et le Sud-africain. D’ailleurs, le Brésilien, qui est le P1, touche la pathogénicité donc la maladie devient plus sévère. Pour le variant Sud-africain, tous les vaccins qui ont été développés jusqu’à présent, peuvent voir leur efficacité diminuée contre ce variant et c’est quelque chose qu’on ne veut pas dans notre pays« , fait valoir Pr Ibrahimi.
Afin de surmonter cette épreuve et éviter une flambée de cas et des décès à cause de ce nouveau variant britannique, Pr Ibrahimi estime que cette étape a besoin de l’implication de tous.
Il s’agit d’un pacte contractuel entre l’État et les citoyens. L’État va essayer de ramener plus de vaccins et accélérer le rythme de vaccination et ainsi atteindre les 80% de personnes vaccinées pour arriver à l’immunité collective, tandis que les citoyens doivent respecter les gestes barrières qui sont très très simples (port de masque, distanciation …) et éviter ainsi d’être dans l’obligation de reconfiner tout le pays.
« En Angleterre, la circulation du virus a atteint 25 à 30% depuis l’apparition du nouveau variant B117. Ils étaient donc obligés de reconfiner, ce qu’on ne veut pas pour le Maroc. On souhaite que tout le monde s’implique pour y faire face, État et citoyens. Parce qu’en fin de compte, nous d’un point de vue scientifique, arrivés à un certain point, on va donner les données scientifiques ».
Il met ainsi en garde: « On ne va pas se retrouver dans la situation où on explique que le variant est arrivé à un tel stade et si ça continue on va atteindre un stade dangereux, et les décès vont augmenter, etc. Et en se basant sur les données scientifiques, l’État doit prendre les décisions nécessaires. Des décisions connues par le grand public, à savoir le confinement ou le confinement partiel. Et nous ne voulons pas en arriver-là. Mais le risque existe en cas d’absence d’une implication générale» .
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23 Février, 2021
Vaccins marocains et efficacité contre le variant anglais
Quelques jours avant le lancement effectif de la campagne de vaccination nationale anti-COVID-19 le Maroc a annoncé avoir découvert son premier cas de contamination par la variant anglais du nouveau coronavirus. Il s’agit d’un Marocain qui est arrivé au Port de Tanger à bord d’un bateau en provenance de la ville de Marseille.
Pour faire face à cette nouvelle souche, le ministère de la Santé a mis en place un Consortium de laboratoires disposant d’une plateforme fonctionnelle de séquençage. Dans le cadre de sa stratégie de veille génomique du nouveau coronavirus SARS-CoV2, ce Consortium a pour mission principale d’identifier les variants de SARS-CoV2 circulant au Maroc et les caractériser par séquençage génomique.
Ce processus a permis de détecter 24 cas du variant anglais au Royaume, a annoncé le 20 février le département de Khalid Ait Taleb, notant que la veille génomique n’a détecté aucun autre variant Sud-africain ou brésilien dans le pays, appelant ainsi les citoyens à plus de vigilance.
Il convient de rappeler que le variant britannique est beaucoup plus virulent et très contagieux, à hauteur de 70%, ce qui mène à une augmentation importante des cas positifs au COVID-19 dans un laps de temps assez réduit. Et le monde a assisté à cela en Angleterre, mais aussi en France.
La question qui se pose face à cette nouveauté épidémiologique, c’est de savoir si les vaccins choisis par le Maroc, à savoir le Chinois Sinopharm et le Britannique Astrazeneca, sont efficaces contre le variant anglais ?
Affirmatif, avance le président de la Fédération nationale de la santé (FNS), Pr. Moulay Said Afif, joint par Hespress Fr à ce sujet. « Nous remercions Dieu de n’avoir ni le variant sud-africain ni le variant brésilien où l’efficacité du vaccin est remise en question. C’est le détail le plus important selon moi », note le spécialiste.
Pour appuyer ses propos, Pr. Afif nous explique que « les vaccins choisis par le Maroc sont efficaces contre le variant anglais comme en témoigne la diminution des hospitalisations en Angleterre depuis le lancement de la vaccination de masse dans le pays. Et parmi les vaccins choisis par les Anglais, figure l’Astrazeneca pour lequel le Maroc a également opté« , dit-il.
« Il faut que les citoyens restent prudents et continuent à respecter les mesures de prévention sanitaire (port de masque, distanciation physique …) pour ne pas vivre ce qui a été vécu en Angleterre et ce que vit la France aujourd’hui côté épidémiologique. Le non-respect des mesures d’hygiène va nous conduire à une augmentation de cas positifs au COVID-19 et de ce fait, plus de restrictions, notamment un confinement si la situation s’aggrave, chose que nous ne voulons pas« , a-t-il préconisé.
Pour éviter de revenir à la case départ, à savoir l’instauration du confinement, Pr. Said Afif appelle les citoyens à « rester prudents et continuer à respecter les mesures sanitaires en vigueur le temps de vacciner les 80% de la population de +17 ans et atteindre ainsi l’immunité collective que nous recherchons ».
Les chercheurs chargés du vaccin britannique ont ainsi précisé au début du mois que le vaccin contre le Covid-19, développé par l’Université d’Oxford et le laboratoire Astrazeneca, conserve une « efficacité similaire » contre le variant anglais apparu dans le sud de l’Angleterre.
Dans un communiqué, l’université d’Oxford a précisé que les analyses des essais cliniques menés entre le 1er octobre et le 14 janvier au Royaume-Uni ont montré « une protection contre les infections symptomatiques similaires malgré une quantité moins élevée d’anticorps neutralisants ».
De même, le chef des essais du vaccin anglais, Pr. Andrew Pollard professeur, a précisé que le vaccin ne protège pas uniquement contre le virus original de la pandémie, mais protège aussi contre le nouveau variant B117 qui a provoqué la résurgence de la maladie au Royaume-Uni à partir de la fin de 2020″.
Concernant les autres variants sud-africain et brésilien qui suscitent de l’inquiétude, l’Université Oxford ou encore le laboratoire Astrazeneca n’ont fourni aucune donnée réconfortante.
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Approvisionnement en vaccins AstraZeneca : Le Maroc devra patienter
Alors que le Maroc poursuit sa campagne de vaccination, le plus grand fabricant de vaccins au monde, Serum Institute of India (STI), a appelé les pays en attente d’approvisionnement en vaccins contre la COVID-19 à être «patients», ayant reçu l’ordre d’accorder la priorité aux «énormes besoins» de l’Inde.
«Chers pays et gouvernements, en attendant l’approvisionnement de #COVISHIELD, je vous demande humblement d’être patients», a tweeté dimanche Adar Poonawalla, patron de Serum Institute of India. «@SerumInstIndia a été sommé d’accorder la priorité aux énormes besoins de l’Inde et ainsi de trouver un équilibre avec les besoins du reste du monde. Nous faisons de notre mieux», a-t-il précisé. Cette décision risque ainsi d’entraîner des retards d’approvisionnement des doses du vaccin AstraZeneca commandés par le Maroc. Signalons que jusqu’à présent, le Royaume a reçu 6 millions de doses du vaccin AstraZeneca. Contacté par ALM, Said Afif, président de la Société marocaine des sciences médicales et membre du Comité national technique de vaccination, affirme : «Ce n’est pas un problème s’il y a des retards de livraison des vaccins AstraZeneca en provenance d’Inde dans la mesure où la stratégie nationale de vaccination a accordé la priorité aux personnes les plus vulnérables, à savoir les personnes âgées.
Nous avons démarré la campagne avec les personnes âgées de plus de 75 ans. Les personnes âgées de plus de 65 ans reçoivent actuellement leur première dose de vaccin et nous allons entamer dès mercredi la tranche d’âge de 60 à 64 ans. La vaccination de ces personnes va permettre de les protéger des formes graves de COVID-19 sachant qu’elles représentent 85% voire 90% des hospitalisations en réanimation et des décès par la COVID-19». Par ailleurs, le Dr Afif affirme que l’autre point rassurant est la situation épidémiologique actuelle du Maroc qui s’est nettement améliorée avec une baisse considérable du nombre des contaminations et des décès.
A cela s’ajoute aussi le fait qu’il n’y a pas eu jusqu’à présent de cas du variant sud-africain et brésilien décelé au Maroc. Le variant «britannique» de la COVID-19 inquiète par sa contagiosité accrue. Cela dit, les deux autres variants sud-africain et brésilien inquiètent davantage. En plus de leur contagiosité accrue, ils semblent mieux résister aux anticorps. C’est pourquoi les autorités sanitaires doivent accorder une attention particulière à la surveillance des variants brésilien et sud-africain. En attendant l’arrivage des vaccins, le Dr Afif insiste sur l’importance des mesures barrières qui constituent une arme efficace contre la COVID-19.
La vaccination élargie aux 60-64 ans
La campagne nationale de vaccination contre la COVID-19 sera élargie à la tranche d’âge de 60 à 64 ans et ce à partir du 24 février. C’est ce qu’a annoncé le ministère de la santé dans un communiqué publié dimanche soir. Parallèlement à la vaccination des catégories ciblées actuellement, à savoir celles âgées de plus de 65 ans, l’opération de vaccination sera ainsi élargie aux personnes âgées de 60 à 64 ans ainsi qu’à la première tranche des personnes atteintes de maladies chroniques, dont les maladies cancéreuses, et qui bénéficient de régimes de couverture médicale obligatoire (CNOPS, CNSS) et du RAMED, précise le ministère. La tutelle invite tous les citoyens appartenant aux catégories ciblées à poursuivre leur adhésion à cette campagne nationale, en vue d’atteindre l’immunité collective. Celles-ci sont invitées à envoyer un SMS au numéro gratuit 1717 ou en consultant le site liqahcorona.ma pour connaître la date et le lieu de vaccination. Le ministère insiste également sur la nécessité de continuer à respecter les mesures de prévention avant, pendant et après l’opération de vaccination anti-COVID-19, pour contribuer aux efforts de lutte contre la propagation du virus, notamment après la découverte de nouveaux variants au Maroc. Rappelons que 24 cas du variant anglais ont été détectés au Maroc par les services sanitaires. Le département de Khaled Ait Taleb avait signalé qu’aucun des variants sud-africain ou brésilien n’a été notifié. Suite à l’apparition de ces nouveaux cas, la Santé avait appelé les citoyens à plus de vigilance. Signalons que le nombre de personnes vaccinées à la date du dimanche 21 février se chiffre à 2.447.716, a précisé le ministère, signalant que 13.476 personnes ont reçu leur seconde dose.
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22 Février, 2021
Variants du Coronavirus : Les dessous d’une traque aux mutants
Mis en place mardi dernier, le Consortium de laboratoires chargé d’identifier les nouveaux variants du COVID-19 a annoncé samedi la détection de 21 nouveaux cas de contamination par le variant anglais. Immersion dans cette chasse aux mutants.
Après la traque quotidienne des nouveaux cas de Coronavirus qui a rythmé la vie des Marocains depuis mars 2020, se profile actuellement une nouvelle traque : celle des nouveaux variants du COVID-19. Si les activités de séquençage génomique du Coronavirus au Maroc ont commencé en mai dernier, ce n’est que mardi que le ministère de la Santé a annoncé la mise en place d’un Consortium de laboratoires dont la mission sera d’identifier les variants qui circulent dans le Royaume et de les caractériser par séquençage génomique. Mis en place dans le cadre de la stratégie de veille génomique du nouveau Coronavirus SARS-CoV, le consortium est composé du laboratoire de référence de la grippe et des virus respiratoires de l’Institut National d’Hygiène, du laboratoire de BioTechnologie médicale de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, de la plateforme génomique fonctionnelle du Centre national de recherche scientifique ainsi quede l’Institut Pasteur de Casablanca.
Premiers cas détectés
« Le séquençage des souches de SARS-CoV2 collectées des différents laboratoires publics et privés, y compris les laboratoires mobiles et les laboratoires à bord de navires transportant les passagers en provenance d’Europe vers le Maroc, se fait de façon continue entre les laboratoires du consortium », souligne un communiqué du ministère de la Santé. La même source précise que « tout variant étranger est ainsi déclaré aux Directions compétentes et un communiqué de presse est publié par le ministère de la Santé pour informer sur le type de variant détecté et les mesures prises pour interrompre sa propagation». Samedi 20 février, soit cinq jours après l’annonce officielle du lancement de la plateforme de séquençage de la Coalition, un premier communiqué a été diffusé pour annoncer la détection de 21 nouvelles contaminations par la souche anglaise. « Ainsi, le nombre total des cas de ce variant s’élève à 24 souches décelées à ce jour », explique le communiqué du ministère de la Santé.
Absence des autres variants
La présence du variant anglais a été détectée la première fois au Maroc le 18 janvier 2021. L’Institut national d’hygiène avait alors déclaré que cette souche avait été identifiée chez un citoyen marocain rentrant d’Irlande ainsi que chez deux autres personnes de sa famille. Les trois individus avaient alors été pris en charge conformément aux protocoles sanitaires en vigueur. Si les 21 cas de personnes contaminées par la souche anglaise annoncés par le communiqué du ministère de la Santé confirment que ce variant a, malgré les efforts, pu s’infiltrer et se propager dans le territoire marocain, les autorités sanitaires affirment cependant que « le dispositif de la veille génomique n’a détecté, à ce jour, aucun variant sud-africain ni brésilien ». La technique utilisée pour détecter les nouvelles souches ne se limite pas aux seuls variants connus : « Le séquençage génomique permet non seulement d’identifier les variants, déjà décrits, mais également de détecter, Dieu nous en garde, d’éventuelles souches inconnues jusqu’à aujourd’hui », précise Dr Filali Mounir, biologiste et directeur du laboratoire G Lab.
L’appel à la vigilance
Ainsi, à l’instar des communiqués quotidiens qui annoncent le nombre des nouveaux cas du COVID-19, s’ajoute un nouveau tableau de bord qui précisera les cas relatifs aux nouveaux variants détectés grâce aux efforts de séquençage génomique. Ce dispositif confirme par ailleurs la mise en conformité du Royaume avec les recommandations de l’OMS qui a récemment rappelé l’importance d’une couverture géographique du séquençage génétique, ainsi que la nécessité de « partager les données relatives aux séquences génétiques dans des bases de données accessibles au public ». Un an après le début de la crise sanitaire au Maroc, et malgré l’introduction des vaccins, le ministère de la Santé rappelle aux citoyens que le virus de la COVID-19 continue de sévir dans notre pays et réitère son appel à l’ensemble des citoyens pour se conformer strictement aux mesures préventives et sanitaires.
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