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15 Août, 2020: Tests sérologiques rapides-Des associations de médecins critiquent la stratégie du ministre de la Santé
Au lendemain de la publication d’une circulaire appelant les centres de santé à recourir aux tests sérologiques pour identifier des patients atteints de nouveau coronavirus ou en phase de rémission, deux associations de médecins ont reproché à cette mesure sa «non rationalité en rapport avec les données scientifiques et la réalité socio-culturelle des Marocains».
Dans un courrier adressé au ministre de la Santé, la Société marocaine de médecine d’urgence (SMMU) et la Société marocaine d’anesthésie, d’analgésie et de réanimation (SMAAR) relèvent que contrairement à leurs recommandations publiées début août, le département a préconisé l’utilisation des tests rapides IgM/IgG pour le diagnostic des cas suspects. Or, ce protocole gagnerait à être destiné «exclusivement à la surveillance épidémiologique et en complément aux tests PCR ou virologiques», selon les médecins.
Pour une prise en charge précoce et de proximité
«Orienter les malades à domicile sur la base de tests sérologiques, négatifs dans la phase virale de la maladie, sans tenir compte de l’état clinique exposera à des retards de prise en charge et par conséquent à de la surmortalité», estiment encore les auteurs de la correspondance. Ces derniers avertissent surtout que «les tests sérologiques rapides ne sont pas validés pour le diagnostic positif à l’échelle mondiale, vu le pourcentage élevé de faux négatifs d’une part, et le retard de l’apparition des anticorps au-delà du dixième jour d’infection d’autre part».
De ce fait, «un test rapide négatif dans la phase précoce méconnaît les porteurs du virus, source de transmission de la maladie, d’explosion épidémiologique et d’apparition de formes graves au pronostic sombre, nécessitant l’hospitalisation dans les services de réanimation», redoutent encore les médecins.
Pour les médecins, «la priorité doit être donnée à la précocité de l’initiation du traitement selon le protocole national», ce qui implique un diagnostic précoce, une prise en charge urgente et un suivi rapproché des patients actifs et des cas contacts.
Ainsi, les deux structures estiment «nécessaire» la mobilisation des centres de santé de proximité, mais expriment leurs inquiétudes sur le fait que cette intégration dans la prise en charge de la covid-19 selon le modèle proposé dans la circulaire devienne «l’origine d’éclosion de clusters par multiplication des parcours et des lieux de rassemblement».
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15 Août, 2020: La Russie annonce le début de la production du premier vaccin
La production du premier vaccin contre le coronavirus, développé par le Centre national de recherche en épidémiologie et microbiologie « Gamaleya » a débuté samedi, a indiqué le ministère russe de la Santé.
Le vaccin, enregistré sous le nom « Spoutnik V », devrait être mis sur le marché au 1er janvier 2021 et la production a commencé dans trois sites afin de répondre aux objectifs de production pour le marché russe en priorité, a déclaré le directeur du centre Gamaleya, Alexander Gunzberg.
Il a rappelé, dans ce sens, que le vaccin sera une solution à injection intramusculaire, qui devra être injectée en deux phases séparées par une période de trois semaines, afin de former une immunité à long terme qui peut atteindre deux ans.
Le « Spoutnik V » sera, dans un premier temps, administré à ceux qui travaillent directement avec les patients atteints de coronavirus et puis les groupes à risques, avant d’être généralisé, mais avec le respect d’un processus volontaire de vaccination, avait souligné le président russe Vladimir Poutine le 11 août lors de l’annonce de l’enregistrement du premier vaccin anti Covid-19 au monde.
La Russie a également reçu des commandes provenant de 20 pays pour la fourniture d’un milliard de doses du vaccin, avait annoncé le directeur du Fonds d’investissement direct russe, Kirill Dmitriev.
Environ 917.000 personnes ont été infectées par le coronavirus en Russie, dont 15.600 décès et 729.000 guérisons, plaçant le pays à la quatrième place mondiale en termes d’infections et à la 11ème place en termes de décès dus à la pandémie.
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14 Août, 2020: Rabat-Hay Rachad mis sous cloche de par sa situation épidémiologique
El Youssoufia, l’un des cinq arrondissements de la « ville » Rabat est situé à l’est de la capitale a vu l’un de ces « Hays » ou quartier, Hay Rachad, être bouclé pour ne pas dire mis en quarantaine par les autorités. Hier jeudi, il était sous le coup d’un branle-bas général.
Ruelles, marchés et autres espaces publics ont été pris d’assaut par les forces de l’ordre et des barrières métalliques ont été placées pour interdire ou tout au moins limiter les entrées et sorties de certains lieux du quartier qui rappelons renferme une densité de population non négligeable.
Ce confinement local a été décidé par l’autorité après que le quartier ait été décrété cluster, hotspot épidémique ou zone à risque et sensible pouvant dangereusement propager le coronavirus (COVID-19). En effet en 24 heures plus de 21 cas ont été décelés dans le Hay Rachad et l’on s’attend à beaucoup plus au regard des résultats de nombreux tests effectués dans l’urgence. Toujours est-il que les habitants de ce quartier populaire ont accueilli ces mesures restrictives avec sagesse les estimant tout à fait appropriées à la situation.
Voilà donc, Hay Rachad qui retourne au confinement localisé et même partiel et à domicile pour certains. Décidé, suite à l’évolution de la situation épidémiologique dans le quartier où plusieurs foyers ont été découverts, ce bouclage impliquera une baisse voire, un arrêt total d’un ensemble d’activités (commerciales, économiques et sociales) un contrôle strict du transport public et de la circulation des voitures, voire l’interdiction à partir de certaines heures et dans un créneau nocturne défini par les autorités concernées.
Les jeunes du quartier du Hay Rachad dans l’arrondissement d’El Youssoufia, constitués en tissu associatif se sont dits prêts à collaborer avec les autorités avec qui du reste, ils ont eu quelques réunions en guise de briefings. Ils se disent partants pour participer à la réussite de cette opération et à sensibiliser les habitants de leur quartier quant à la dangerosité de la situation du coronavirus Covid-19 qui frappe leur quartier. Cette participation est la bienvenue par ces temps où la pandémie se fait de plus en plus pressante dans le Royaume et où un relâchement vis-à-vis des gestes barrière en particulier a été constaté .
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14 Août, 2020: Casablanca-Des mesures restrictives après la multiplication des contaminations à Anfa
Les mesures prises portent notamment sur l’interdiction de diffusion des matchs sur écrans dans les cafés et le bouclage de certaines artères et des quartiers et l’établissement de barrages filtrants Les autorités locales de Casablanca ont entrepris, vendredi, une série de mesures de restriction au niveau de l’arrondissement d’Anfa de Casablanca, suite à la multiplication des cas de contamination au Covid-19. Les mesures prises portent notamment sur l’interdiction de diffusion des matchs sur écrans dans les cafés et le bouclage de certaines artères et des quartiers, à savoir Boulevard Taher El Alaoui, Rue Abderrahmane El Mkhanet, Rue Mouha Ou Said, Bab Marrakech, Bab Jdid, Sour Jdid et Tnaker, a-t-on indiqué de source locale. Il a été également procédé à la mise en place des patrouilles mixtes sur des barrages filtrants au niveau des accès aux marchés central, de Benjdia et de Chaouia. Pour de plus amples informations, veuillez consulter (en Français) le lien suivant.
13 Août, 2020: Inauguration d’une nouvelle unité de prise en charge à Tanger
Une nouvelle unité médicale de prise en charge des cas modérés et graves du COVID-19 a été inaugurée, jeudi 13 août, à l’hôpital Mohammed VI de Tanger.
Cette unité, qui a été érigée et équipée en moins d’une semaine, comprend 48 lits dans des chambres individuelles équipées d’appareils d’assistance respiratoire et de moniteurs des signes vitaux et sera ainsi dédiée aux patients dont l’état de santé nécessite l’administration immédiate d’oxygène.
La capacité d’accueil de cette unité permettra aux autorités sanitaires de prendre en charge les cas récents de contamination au COVID-19 qui se rendent aux hôpitaux de Tanger, a indiqué la directrice régionale de la Santé à Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Dr. Ouafae Ajnaou, précisant que cette unité est dédiée à la prise en charge des patients souffrant de maladies chroniques et des personnes âgées dont l’état de santé requiert des soins intensifs.
Cette unité permettra d’alléger la pression sur les unités de réanimation, dont la capacité atteint 73 lits, a ajouté Dr Ajnaou, faisant savoir que l’inauguration de cette unité vise à libérer les lits des unités de réanimation au profit des patients dont l’état de santé nécessite ces services.
Les cas qui nécessitent une surveillance médicale seront pris en charge au niveau de cette unité, tandis que les cas graves et critiques seront transférés aux trois unités de réanimation de Tanger, a expliqué la responsable.
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13 Août, 2020: Le Maroc instaure les tests sérologiques rapides dans les dispensaires
C’est un tournant dans la stratégie. Le Maroc instaure en effet les tests sérologiques rapides dans les dispensaires de quartier (centres de soin de santé primaires), pour pouvoir tester rapidement les personnes à risques ou qui sont adressées par les médecins ou les pharmaciens d’officine. Si le test est positif, un test PCR est réalisé et en attendant son résultat, la personne concernée doit se placer en isolement.
C’est un changement majeur car il va réduire les délais et baisser fortement la durée au cours de laquelle des cas non diagnostiqués et contagieux circulent au sein de la population.
Jusqu’à présent et sous la poussée de la hausse des cas confirmés et des cas contacts, les délais entre l’identification d’un cas contact ou d’un cas suspect et le début du traitement, varient en moyenne entre 7 et 9 jours selon des sources médicales informées.
Maintenant, un test sérologique (prélèvement de sang, résultat rapide entre 15 et 30 mn) permettra de se faire une première opinion et d’isoler le cas suspect en attendant la confirmation PCR.
Cette décision avait été annoncée laconiquement par le ministre de la Santé au cours d’un webinaire organisé mardi 11 aout par la Société Marocaine des sciences médicales. Khalid Ait Taleb a concrétisé rapidement l’annonce qu’il a faite.
Cette décision a fait l’objet de la circulaire 64 DHSA du 13 aout 2020, adressée par le ministre aux directeurs régionaux de la Santé.
« Les établissements de soins de santé primaires ESSP sont appelés à réaliser les tests rapides sérologiques pour la population à risque et les cas suspects référés par les médecins du secteur privé (et du travail en principe, ndlr), les pharmaciens d’officine et ceux détectés au niveau du centre de santé », écrit le ministre dans la circulaire.
Les personnes à risque sont celles âgées de 65 ans ou plus, avec des maladies chroniques telles que le diabète et/ou l’hypertension artérielle.
Les patients à IGM positives (présence d’anticorps témoignant d’une infection récente au coronavirus) sont orientés vers les structures hospitalières en consultation externe pour un test PCR et un bilan complémentaire. En attendant le résultat du test PCR, les personnes éligibles à la prise en charge à domicile seront confinées chez elles.
Si le résultat PCR est négatif, le centre de santé prend contact avec le malade, l’informe et lui recommande de rester auto-confiné dans le respect des gestes barrière.
Si la PCR est positive, le patient asymptomatique éligible, restera à domicile où il sera suivi. Sinon, il sera hospitalisé. Les directions régionales de la santé sont responsables de la disponibilité des tests sérologiques et des traitements au niveau des ESSP.
Cette décision rompt avec la stratégie de centralisation qui avait prévalu mais qui a montré ses limites lorsque le nombre de cas et de tests ont augmenté. Maintenant, les tests sérologiques vont se faire dans les quartiers et se rapprocher de la population. Le circuit deviendra plus rapide et en tous les cas, la population mieux protégée puisqu’en attendant les résultats des PCR, les personnes à sérologie positive seront isolées. Ces mesures se feront avec l’appui de l’administration territoriale, avait annoncé le ministre de la Santé le mardi 11 aout.
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12 Août, 2020: Les voyageurs en provenance du Maroc interdits d’accès aux Pays Bas à compter du 13 août
Les voyageurs en provenance du Maroc ne pourront plus accéder aux Pays Bas à compter du 13 août à minuit, conformément à une mesure décidée ce mercredi par le ministère néerlandais de la Justice et de la sécurité.
La mesure est justifiée, selon le ministère, par la hausse des cas de contamination observée ces dernières semaines dans le Royaume.
« Cette décision a été prise sur la base d’une évaluation des risques avec des critères aussi objectifs que possible sur la situation sanitaire au Maroc et les mesures qui y sont applicables », indique le ministère néerlandais dans un document publié sur son site Internet.
Et d’ajouter que « Dans ce contexte, comme pour la Serbie, le Monténégro et l’Algérie, le nombre de nouvelles infections a été examiné, entre autres. Ce nombre doit être inférieur à la moyenne européenne du 15 juin dernier pour 100 000 habitants au cours des 14 derniers jours. Il examine également la réponse globale au COVID-19 dans le pays concerné. Cela comprend le nombre de tests corona effectués, la recherche des sources et des contacts et les mesures de contrôle ».
A cet égard, le ministre néerlandais de la Justice et de la sécurité, Ferdinand Grapperhaus, a fait observer que « malheureusement, la situation sanitaire au Maroc s’est tellement détériorée que les Etats membres de l’Union européenne ont décidé, le 7 août, de retirer ce pays de la liste des pays pour lesquels l’interdiction d’entrée pourrait être levée, afin de protéger la santé publique« .
La liste des restrictions de voyage comprend toutefois quelques exceptions qui concernent notamment le personnel de santé, les diplomates, les militaires, les fonctionnaires internationaux, les travailleurs frontaliers, les personnels de transport, les pêcheurs, les personnes travaillant dans le secteur de l’énergie, les sociétés offshore, les passagers en transit, ou encore les marins.
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10 Août, 2020: Au Maroc, la lenteur de la détection contribue à l’explosion des cas
Le webinaire organisé mardi 11 aout par Dr My Said Afif, président de la Société Marocaine des sciences médicales, était riche en informations.
Des bribes mises bout à bout apportent un éclairage supplémentaire, différent, sur l’une des raisons majeures de l’aggravation de la situation. Il s’agit en fait de dysfonctionnement de la détection précoce. Celle-ci, élément central de toute stratégie jusqu’à présent, suppose un diagnostic rapide des cas de Covid, y compris et surtout des cas contacts. Or, il est clairement apparu dans le débat (vidéo ci-dessous), que pour un cas contact, le délai entre l’identification de la personne, le prélèvement puis le résultat du test, est supérieur ou égal à 7 jours!
Une situation « préoccupante, grave, inquiétante »
Il y avait un consensus autour de la situation, qualifiée de « préoccupante, grave, inquiétante ». Les chiffres sont parlants: au cours des derniers 7 jours, il y a eu autant de nouveaux cas que lors des mois d’avril et mai réunis. Mardi soir 11 aout, il y avait 9.277 cas actifs, « le tiers de la capacité litière du secteur public qui est de 23.000 lits », alerte le Dr Abdelkrim Meziane Bellefquih, chef de division des maladies transmissibles au ministère de la Santé publique.
L’orateur rappelle que « le Maroc a dépassé les 35.000 cas cumulés, les 500 décès. L’incidence de la maladie est désormais de 96 pour 100.000 habitants ». Au moment de la levée progressive du confinement, le RT (taux de reproduction du virus) était de 0,70 au maximum dans chaque région et après le dé-confinement, « on tablait sur une remontée à 0,90; or nous sommes actuellement entre 1,2 et 1,4. »
Les malades arrivent de plus en plus tard, constatent plusieurs intervenants. My Hicham Afif, DG des CHU de Casablanca, assène: « un malade sur cinq arrive (aux urgences du CHU pour les cas critiques), presqu’agonisant ». Le Pr Lahoucine Barrou, chef du service de réanimation au CHU Ibn Rochd de Casablanca, assène: « 23% des malades [dans un état grave] meurent à l’accueil des urgences« .
Le Dr Tayeb Hamdi, vice-président de la Fédération nationale de la Santé, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, rappelle « qu’un test sur 20 est désormais positif« , ce qui est énorme.
Appel au volontariat
Saïd Ahmidouch, wali de la région Casablanca-Settat, peu porté sur l’exagération, qualifie la situation de « difficile » au Maroc et dans la région. Il décrit la hausse des chiffres, « l’arrivée de plus en plus tardive des patients, dans un état relativement grave, parfois désespéré, parfois directement en réanimation ». Il est plus que favorable et préconise fortement le système des sentinelles, à commencer par le médecin du travail, le pharmacien ou le médecin de libre pratique.
« Nous sommes proches de la saturation des plateaux techniques », ajoute Ahmidouch, en invitant les cliniques privées à prendre davantage en charge des cas non-Covid. Il propose d’aiguiller une partie des accidentés de la voie publique vers le privé, à titre d’exemple, pour soulager le public. Comme d’autres orateurs, il lance un appel au volontariat des médecins ou paramédicaux, pour épauler leurs confrères du public.
Jusque là, tout le monde est d’accord sur les trois premiers constats: aggravation des indicateurs; malades arrivant de plus en plus tard et dans un état de plus en plus avancé dans les institutions de la Santé; relâchement des mesures barrières.
Le ministre a annoncé un changement du parcours du cas possible ou suspect avec la mise en place de centres référents de diagnostic et d’aiguillage destinés au COVID-19, dans les quartiers des villes.
Ahmidouch évoque »le besoin de réorienter la stratégie de dépistage pour que les cas contacts soient dépistés au plus vite et d’aller davantage vers les groupes à risque. » « Nous avons également besoin d’une augmentation de la capacité de tests et de machines additionnelles au sein du secteur privé ». Il parle bien entendu de sa région, mais tout est dit: les cas contacts ne sont pas dépistés assez vite.
Dr Hamdi cite une étude parue dans The Lancet le 16 juillet: « le délai entre l’apparition des symptômes et le dévoilement des résultats doit être inférieur à un jour pour endiguer l’épidémie » (ci-dessus).
Or, au Maroc, ces délais se sont au contraire allongés, peut-être en raison de la hausse du nombre de cas. « L’augmentation des tests de dépistage est la nouvelle guerre « ( Dr Meziane Bellefquih).
Le nombre seul n’est pas suffisant: « il faut réduire les délais de prélèvement, d’obtention des résultats et instaurer une meilleure homogénéité dans la répartition nationale ». Le même orateur, impitoyable: « Il est aberrant que l’on dépiste les cas contacts après 2, 3 ou 4 jours sans les prélever puisqu’on attende les résultats pendant 2, 3, 4 jours. Le résultat ne doit pas dépasser un délai de 36 à 48 au maximum ». Voilà qui est dit.
Au final, il y a consensus autour de la nécessité de changer le parcours de diagnostic et de soin. Il est certain qu’il y a relâchement dans les mesures barrière. La situation est préoccupante. Mais il y a une chose que le ministère de la Santé peut et doit faire en priorité, c’est de raccourcir les délais d’identification, de prélèvement puis de diagnostic des cas contacts; d’élargir les tests; ce sont des décisions qui ne relèvent que du ministère.
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10 Août, 2020: Le Maroc retiré de la liste pays sûrs à cause de l’aggravation de sa situation épidémiologique
L’Union Européenne a décidé, vendredi, de retirer le Maroc de la liste des pays pour lesquels les Etats membres devraient lever les restrictions de déplacement non-essentiels vers l’UE sur la base de critères liées à la situation épidémiologique marquée récemment par une recrudescence des cas de Covid-19 et qui ont dépassé parfois le millier chaque jour.
Parmi ces critères, le Conseil de l’Europe exige « un nombre de nouveaux cas de Covid-19 pour 100.000 habitants au cours des 14 jours précédents proche ou en-dessous de la moyenne de l’UE, et une tendance stable ou en baisse » de nouveaux cas durant la même période.
L’UE prend également en considération la réaction globale face à la pandémie de Covid-19, notamment sur des aspects tels que le dépistage, la surveillance, le traçage des contacts, le confinement, les traitements et la communication de données, ainsi que de la fiabilité des informations et, au besoin, du score moyen total par rapport au règlement sanitaire international (RSI).
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10 Août, 2020: 3 préfectures sous haute surveillance
Comme Tanger et Fès, Casablanca a connu ces dernières semaines une montée inquiétante des chiffres.
Aujourd’hui, le seuil à partir duquel les mesures de restrictions sont rétablies n’est pas atteint, mais l’évolution des indicateurs dans trois préfectures est particulièrement plus inquiétante, à savoir Sidi Bernoussi, Anfa et Ain Sebaa Hay Mohammadi.
Il suffit de comparer le nombre de cas actifs au 6 juin et le 9 août (deux mois). Aujourd’hui le Maroc l’a fait sur la base des chiffres officiels du ministère de la Santé. Il en ressort ainsi que dans la préfecture de Sidi Bernoussi, le nombre de cas actifs le 6 juin était de 24, alors qu’il atteint le 9 août 604, soit 25 fois plus. Dans la préfecture de Ain Sebaa Hah Mohammadi, la même opération montre que les cas actifs le 6 juin atteignaient 21, alors qu’ils ont atteint le 9 août, les 296 cas, soit une hausse 14 fois plus importante. Enfin, dans la préfecture d’Anfa, le nombre des cas actifs le 6 juin a été de 15, alors qu’il affichait au 9 août pas moins de 252, soit 17,8 fois plus.
Pour les 5 autres préfectures, le nombre de cas actifs a été multiplié par un facteur de 2 à 7 entre le 6 juin et le 9 août. L’évolution de la situation épidémiologique sera ainsi déterminante pour la suite. Si pour le moment la métropole ne connait pas un durcissement au niveau des restrictions, une telle éventualité n’est pas à écarter si la situation épidémiologique dépasse certaines lignes rouges. Pour rappel, les autorités n’avaient pas hésité à prendre les mesures qui s’imposent dans les villes de Tanger, Fès et Marrakech en raison de la recrudescence des contaminations dans ces trois grandes cités du royaume. Une chose est sûre en tout cas. Les habitants ont un rôle important à jouer dans la limitation de la propagation du virus en adoptant les gestes barrières et les consignes de sécurité plutôt simples à appliquer.
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10 Août, 2020: La Royal air Maroc maintient les vols exceptionnels jusqu’au 10 septembre
La Royal air Maroc (RAM) a annoncé, ce lundi, que son programme de vols spéciaux se poursuivra jusqu’au 10 septembre, date à laquelle l’état d’urgence sanitaire a été prorogée en raison de la pandémie du nouveau coronavirus et compte tenu de la situation épidémiologique au Maroc.
«Lancés depuis le 15 juillet dernier, ces vols exceptionnels programmés en coordination avec les autorités marocaines concernées, sont opérés selon les conditions imposées par les gouvernements des différents pays dans le cadre de cette opération», indique un communiqué parvenu à Yabiladi.
Ainsi, les vols réguliers initialement prévus sont remplacés par ces nouveaux vols spéciaux. Dans ce sens, la RAM a souligné que «les passagers en possession de billets sur les vols réguliers sont invités à contacter le centre d’appel de Royal air Maroc pour s’enquérir des modalités de changement ou d’annulation de ces billets».
Pour les vols dans le sens Maroc-France, ils seront assurés par les compagnies Air France et Transavia jusqu’au 10 septembre, selon une source au sein de la RAM, contactée par Yabiladi.
Pour rappel, les mesures sanitaires pour limiter la propagation de la covid-19 restent de mise. «Les passagers empruntant les vols à destination du Maroc, doivent avoir un test PCR négatif datant de moins de 48h et un test sérologique. Les enfants âgés de moins de 11 ans sont dispensés du test», rappelle le communiqué. Ceux empruntant les vols au départ du Maroc devront s’informer sur «les dispositions sanitaires exigées par les pays de leur destination finale et s’y conformer».
Aussi, le port du masque reste obligatoire sur tous les vols. Seuls les sacs à main, les sacs pour enfants et pour ordinateurs sont autorisés comme bagages cabine.
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