14 Décembre, 2020
Vacances de fin d’année: Des milliers de touristes attendus au Maroc
Ouverture des hôtels, cafés et restaurants, multiplication des liaisons aériennes… Revigoré par le ralentissement de l’épidémie de coronavirus et la perspective d’un vaccin, le Maroc se prépare à accueillir les touristes pour des vacances au parfum inédit.
Même si l’état d’urgence sanitaire a été prorogé jusqu’au 10 janvier et que des restrictions pèsent encore sur certaines villes, le Maroc peaufine son décor de carte postale pour accueillir les touristes pour les fêtes de fin d’année, comptant sur les réservations de dernière minute pour confirmer un intérêt déjà manifeste.
Si les frontières restent théoriquement fermées, le Maroc autorise les voyageurs à entrer à condition de produire un test PCR négatif de moins de 72 heures (sauf enfants de moins de 11 ans) et une réservation confirmée d’établissement hôtelier et touristique classé, y compris riads. Les voyageurs doivent également se munir d’une fiche d’information sanitaire exigée à l’arrivée.
Au retour, adultes et enfants de plus de 11 ans sont tenus de fournir les résultats d’un test PCR de moins de 72 heures (sous peine d’un refus d’embarquer), une attestation de déplacement international dérogatoire et une déclaration sur l’honneur. Les tests sont pratiqués par des laboratoires privés qui fournissent les résultats en 24 à 48 heures et peuvent se déplacer dans les hôtels de certaines villes.
Agadir, Essaouira et Marrakech, des situations contrastées
Alors que le nombre de contaminations hebdomadaires est en constante baisse depuis trois semaines et que le Maroc se prépare à entamer une campagne de vaccination, la pression sanitaire reste élevée. Les mesures générales – port du masque sous peine d’une amende d’environ 300 dirhams, distanciation physique et protocoles stricts dans les lieux publics – restent en vigueur partout mais certaines villes comme Casablanca ou Agadir font l’objet de mesures plus restrictives : couvre-feu de 21 heures à 6 heures, fermeture des marchés à 15 heures, des restaurants et cafés à 20 heures.
À Agadir notamment, la prorogation de la fermeture des plages pour deux semaines a été annoncée le 5 décembre, entraînant une cascade d’annulations dans les hôtels accueillant des surfeurs. Alors que 65% du parc est opérationnel, les professionnels s’attendent cependant à une levée des restrictions à partir du 19 décembre si la situation sanitaire s’améliore, et la ville se prépare pour les fêtes de fin d’année.
À Marrakech comme à Essaouira, les contraintes sont plus légères. Discothèques et casinos de la ville ocre gardent porte close, mais les cafés et restaurants peuvent rester ouverts jusqu’à 23 heures. Les golfs sont accessibles de même que les spas (sauf les hammams pour la plupart). La vie reprend donc son cours quasi normal.
La plupart des restaurants ont rouvert dans la cité ocre, notamment dans le quartier de l’Hivernage, fief de la vie nocturne. Tout comme les lieux culturels, jardin Majorelle, musée Yves Saint Laurent Marrakech (mYSLm) et galeries d’art. L’on voit même fleurir de nouvelles adresses, boutiques ou cafés design. Les transports entre les villes, soumis à autorisation, sont également facilités pour peu que l’on passe par la conciergerie de son hôtel ou le bureau d’excursions.
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13 Décembre, 2020
Le Pérou suspend les essais cliniques du vaccin de Sinopharm attendu au Maroc
Le Pérou a temporairement suspendu les essais cliniques du vaccin anti-COVID-19 fabriqué par le géant chinois Sinopharm après avoir détecté des problèmes neurologiques chez l’un de ses volontaires.
Il s’agit du même vaccin testé par le Maroc qui n’a pas déclaré d’effets secondaires et dont il est prévu d’en faire usage pour une campagne de vaccination à l’échelle nationale visant près de 25 millions de personnes de fin décembre à mars 2021.
L’Institut péruvien national de la santé a déclaré le11 décembre qu’il avait décidé d’interrompre le processus après qu’un volontaire eut des difficultés à bouger ses bras, selon les médias locaux.
« Il y a plusieurs jours, nous avons signalé, comme nous le demandions, aux autorités de régulation qu’un de nos participants (aux essais) présentait des symptômes neurologiques qui pourraient correspondre à une affection appelée syndrome de Guillain-Barre », a déclaré le chercheur en chef German Malaga dans ses commentaires au presse.
Le syndrome de Guillain-Barré est une maladie rare et non contagieuse qui affecte le mouvement des bras et des jambes. Le Pérou a déclaré une urgence sanitaire temporaire dans cinq régions en juin de l’année dernière à la suite de multiples cas.
Dans les années 1970, une campagne pour vacciner les Américains contre une souche supposément dévastatrice de grippe porcine s’est arrêtée après qu’environ 450 des personnes vaccinées ont développé le syndrome, qui peut également provoquer la paralysie.
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11 Décembre, 2020
La réunion de haut niveau entre le Maroc et l’Espagne reportée à Février 2021 en raison de la pandémie de COVID-19
Le Maroc et l’Espagne ont convenu, jeudi, de reporter au mois de février 2021 la tenue de la Réunion de haut niveau en raison de la situation épidémiologique actuelle, indique un communiqué conjoint. La Réunion de haut niveau entre le Maroc et l’Espagne constitue une rencontre cruciale pour le développement des profondes et denses relations d’amitié et de coopération existant entre deux partenaires stratégiques, que sont le Maroc et l’Espagne, souligne le communiqué. Le Maroc et l’Espagne ont constaté que la situation épidémiologique actuelle empêche de tenir la Réunion de haut niveau à la date prévue avec les garanties de sécurité sanitaire appropriées pour les deux délégations, indique le communiqué. Pour cette raison, les deux pays ont convenu de reporter au mois de février 2021 la tenue au Maroc de la Réunion de haut niveau, de telle manière à ce qu’elle puisse se dérouler avec fluidité, en intégrant les formats habituels qui sont propres à une réunion de cette envergure, relève la même source. Les deux gouvernements réaffirment leur volonté de continuer à renforcer la relation stratégique qui unit les deux pays, conclut le communiqué.
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Retour à la normale, démarrage de la campagne de vaccination, … le point avec le ministre de la Santé
Invité ce vendredi sur Info Soir, le Ministre de la Santé Khalid Ai Taleb a livré quelques détails sur l’imminente campagne nationale de vaccination anti-COVID-19. Pas moins de 17 millions de doses devraient être livrées pour donner le coup d’envoi effectif de cette opération inédite, a-t-il fait savoir.
« SM le Roi avait annoncé une bonne nouvelle, mardi, en donnant ses instructions pour le gratuité du vaccin anti-COVID-19, (…) SM le Roi voudrait qu’il y ait une accessibilité du vaccin pour l’ensemble des citoyens », a précisé le Ministre de la Santé qui répondait aux questions de Ouadih Dada depuis Rabat.
Interrogé sur l’arrivage des vaccins commandés par le Royaume, le Ministre a assuré que la cargaison n’a toujours pas été livrée. « Nous souhaitons avoir plus de 17 millions de doses », a indiqué le Ministre, expliquant par la même occasion que le début de la campagne dépend essentiellement de la date de livraison des vaccins.
Par ailleurs, concernant un prochain retour à une vie normale au Maroc, le Ministre a répondu que « Pour atteindre une immunité collective, il va falloir vacciner plus de 60% de la population marocaine. Nous avons tablé, avec les Orientations de SM le Roi, sur une campagne de courte durée (…) il faut savoir aussi qu’il s’agit d’une campagne dans l’environnement du COVID-19 et que l’immunité ne sera atteinte que lorsqu’on aura toucher la majorité de la population (…) un retour à la normale ne peut se faire que progressivement ».
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10 Décembre, 2020
Les USA reconnaissent pour la première fois la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud (Cabinet Royal)
SM le Roi Mohammed VI a eu un entretien téléphonique avec Donald Trump, Président des États-Unis d’Amérique.
Voici un communiqué du Cabinet Royal:
« Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a eu ce jour un entretien téléphonique avec Son Excellence M. Donald TRUMP, président des États-Unis d’Amérique.
Cet entretien a été l’occasion pour les deux Chefs d’État de se concerter sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Il a été l’occasion d’annoncer la décision historique des États Unis d’Amérique de reconnaître la marocanité pleine et entière du Royaume sur son Sahara. Cette décision est le fruit d’intenses concertations sur le sujet entre les deux Chefs d’État depuis plusieurs années. En effet, le président Trump a promulgué le jour même un décret présidentiel, avec ce que cet acte comporte comme force juridique et politique indéniable et à effet immédiat, portant sur la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaitre, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara Marocain. Dans ce cadre, et à titre de première concrétisation de leur initiative souveraine de haute importance, les États-Unis d’Amérique ont décidé l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud. A cette occasion, le Souverain a exprimé, en Son Nom et au nom de l’ensemble du peuple Marocain, au président américain Sa profonde gratitude aux États-Unis d’Amérique pour cette prise de position historique.
Sa Majesté Le Roi a également transmis Ses sincères remerciements au président américain et à son équipe pour ce soutien franc et sans ambiguïté à la Marocanité du Sahara ; soutien qui renforce le partenariat stratégique puissant entre les deux pays et le rehausse au niveau de véritable alliance qui englobe l’ensemble des domaines. Sa Majesté le Roi a souligné que bien que l’occasion ne se soit pas présentée pour rencontrer directement Son Excellence le Président, les consultations et la coordination se sont poursuivies, en particulier depuis la visite de Son Excellence M. Jared Kushner, Conseiller spécial de Son Excellence, en mai 2018, qui a été décisive sur différentes question, y compris ce sujet ; ainsi qu’à travers les contacts, l’échange de délégations et un certain nombre de visites non officielles. Cette position constructive des États-Unis d’Amérique vient renforcer la dynamique de la consécration de la marocanité du Sahara marocain, confirmée par les positions de soutien par un ensemble de pays amis, ainsi que par les décisions de nombreux pays d’ouvrir des consulats dans nos Provinces du sud. Elle intervient également après l’intervention décisive et efficace des Forces Armées Royales, dans la zone de Guerguerat, afin de maintenir la sécurité et la stabilité dans cette partie du territoire marocain, et d’assurer la libre circulation des personnes et des biens avec les pays frères africains.
Au cours du même entretien, Sa Majesté le Roi et Son Excellence le Président américain ont échangé sur la situation actuelle dans la région du Moyen-Orient. À cet égard, Sa Majesté le Roi a évoqué les positions constantes et équilibrées du Royaume du Maroc au sujet de la question palestinienne, soulignant que le Maroc soutient une solution fondée sur deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne restent le seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global de ce conflit.
En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, émanant de l’Organisation de la Coopération Islamique, Sa Majesté le Roi a souligné la nécessité de préserver le statut spécial de cette ville. Le Souverain a également insisté sur le respect de la liberté de pratiquer les rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, ainsi que sur le respect du cachet musulman d’Al-Qods Acharif et de la mosquée Al-Aqsa, conformément à l’appel d’Al-Qods/Jérusalem signé par Sa Majesté le Roi, Commandeur des Croyants, et Sa Sainteté le Pape François, lors de la visite de Sa Sainteté à Rabat le 30 mars 2019. Eu égard au rôle historique que le Maroc a toujours joué dans le rapprochement des peuples de la région et dans la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, et compte tenu des liens spéciaux qui unissent la communauté juive d’origine marocaine, y compris en Israël, à la personne de Sa Majesté le Roi, le Souverain a informé le Président américain que le Maroc entend :
– Accorder les autorisations de vols directs pour le transport des membres de la communauté juive marocaine et des touristes israéliens en provenance et à destination du Maroc ;
– Reprendre les contacts officiels avec les vis-à-vis et les relations diplomatiques dans les meilleures délais ;
– Promouvoir des relations innovantes dans les domaines économique et technologique dont, à cet effet, œuvrer à la réouverture des bureaux de liaison dans les deux pays, comme cela fut le cas antérieurement et pendant plusieurs années jusqu’en 2002.
Sa Majesté le Roi a souligné que ces mesures n’affectaient en aucune manière l’engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste et sa détermination à continuer à contribuer efficacement et de manière constructive à une paix juste et durable au Moyen-Orient. Ensuite, Sa Majesté le Roi et le Président américain ont évoqué les efforts déployés pour résoudre la crise au niveau du Conseil de Coopération du Golfe.
À cet égard, Sa Majesté le Roi a exprimé l’espoir que les développements positifs enregistrés conduisent à la réalisation de la réconciliation souhaitée ». (MAP).
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Violences faites aux femmes : La société civile se mobilise pour la campagne des 16 jours d’activisme
Exacerbés par l’impact de la COVID-19, ces actes sont souvent motivés par l’insécurité économique et la pression de l’isolement social. Avec ce contexte de la pandémie, les femmes et les filles sont victimes d’abus qui s’exercent aussi dans le milieu familial. C’est dans ce sens que Policy center for the New South a organisé le 8 décembre 2020 une rencontre à distance réunissant experts et acteurs de la société civile en parallèle avec la campagne internationale des seize jours d’activisme contre la violence basée sur le genre (qui se déroule du 25 novembre au 10 décembre).
Sensibiliser les plus concernés et renforcer le dispositif de protection
«Beaucoup de femmes et de filles ne sont pas conscientes des violences faites à leur encontre. Et donc dans le cadre de Global Shapers, on les met dans des situations de jeu de rôle pour les sensibiliser à ces questions», relève Amina Achour, membre de Global Shapers, mettant l’accent sur les différents aspects de ces abus qui se manifestent sur les plans psychologique, économique et social. Intervenant lors de ce webinaire, Abdelatif Mounir, directeur exécutif au sein du Conseil national des droits de l’Homme, a rappelé que les comportements violents subis par les femmes sont des violations des droits de l’Homme citant les différents traités internationaux définissant ce fléau qu’il qualifie de «structurel».
Partant de là, la lutte contre les violences faites aux femmes doit être renforcée sur le plan législatif et au niveau national, beaucoup d’efforts ont été faits à ce niveau, notamment sur les plans juridique et institutionnel. L’expert évoque entre autres les structures créées en faveur des droits des femmes et les dispositions de la Constitution qui consacrent cette question.
Une priorité politique
De son côté, Nezha Chekrouni, ex-ministre déléguée auprès du ministre de l’emploi, de la formation professionnelle, du développement social et de la solidarité, chargée de la condition féminine, de la protection de la famille et de l’enfance, a souligné le fait que l’approche genre prend tout son sens dans ce contexte particulier de la COVID-19. Elle a expliqué que la confrontation homme-femme prend ses racines dans une construction sociale et culturelle qui nourrit l’inégalité entre les hommes et les femmes dans la société marocaine. A cela s’ajoutent de nouveaux aspects des violences faites aux femmes qui sont apparus avec les réseaux sociaux et le développement d’Internet. Par conséquent, la cyberviolence contre les femmes est de plus en plus répandue. «Les plateformes numériques sont devenues un espace qui contient des violences d’un autre type et il est important d’en comprendre les différentes facettes». Par ailleurs, elle a indiqué que globalement les violences contre les femmes sont un véritable obstacle contre le développement durable et la paix au sein d’une société expliquant qu’il est temps d’intégrer cette question centrale au cœur de l’agenda politique et lui accorder la priorité qu’elle mérite.
Pour Nezha Chekrouni, toute la société doit être mobilisée pour contrer ce fléau parce que les répercussions de ces abus touchent la société dans son ensemble, nuisent au projet de société que nous voulons et entravent la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). «La pandémie de COVID-19 a fait réaliser au monde entier que la société de demain ne va pas ressembler à la société d’avant et donc nous sommes devant une opportunité unique à saisir pour avancer», relève l’ex-ministre. Pour rappel, bien avant que le monde ne soit frappé par cette pandémie, la violence contre les femmes et les filles avait atteint des niveaux élevés.
Dans le monde, 243 millions de femmes et de filles ont été maltraitées par leur partenaire au cours de l’année écoulée. Moins de 40% des femmes victimes de violence le signalent ou demandent de l’aide. Alors que les pays mettent en œuvre des mesures pour freiner la propagation du coronavirus, la violence à l’égard des femmes, en particulier la violence domestique, s’est intensifiée – dans certains pays, les appels aux lignes d’assistance ont été multipliés par cinq. Dans certaines situations, les survivants ont du mal à demander de l’aide et à obtenir un soutien.
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Santé des migrants en période de la COVID-19 : Le Maroc co-organise un panel de haut niveau à Genève
La Mission permanente du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève a tenu, jeudi, un panel de haut niveau sous le thème de «l’amélioration de l’accès des migrants aux soins de santé dans le contexte de la pandémie de COVID-19». Un événement qui a été marqué par la participation d’une pléiade de hauts responsables d’organisations internationales, d’experts et de diplomates.
Initié sous un format virtuel dans le cadre de la commémoration de la Journée de la couverture sanitaire universelle, ce panel, co-organisé avec le Portugal, l’organisation internationale pour les migrations (OIM), la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), et l’organisation Friends of Migration, a été l’occasion d’examiner l’impact de la crise sanitaire sur les migrants et les personnes déplacées, ainsi que les moyens de promouvoir les soins et la prise en charge sanitaire de ces personnes dans le contexte particulier de la pandémie du nouveau coronavirus.
Le panel qui illustre le leadership du Maroc sur la question migratoire, a été également l’opportunité d’exposer la politique volontariste initiée par le Royaume pour favoriser l’accompagnement social des migrants et garantir l’accessibilité des services de santé à ces personnes, outre les actions de solidarité entreprises par le Maroc pour soutenir les pays africains dans leurs efforts de lutte contre la pandémie.
Intervenant lors de cet évènement, rehaussé par la participation du directeur général de l’OIM, Antonio Vitorino, et du président de FICR, Francesco Rocca, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève et des organisations internationales, Omar Zniber, a relevé que pour surmonter la crise sanitaire mondiale actuelle, les migrants et les personnes déplacées doivent être pris en compte dans la réponse globale au Covid-19, avec une attention particulière aux populations marginalisées ou en situation de vulnérabilité.
Un engagement clé pour garantir une couverture sanitaire universelle
Il a fait remarquer que les répercussions de la pandémie semblent être exacerbées pour les migrants, en particulier les femmes, les jeunes filles et les enfants, et encore amplifiées dans des contextes de vulnérabilité, de conflit et d’urgence.
Outre les risques pour la santé, le COVID-19 a donné lieu un large éventail de défis pour les migrants, les réfugiés et la mobilité humaine, notamment en ce qui concerne la perte d’emploi et de moyens de subsistance, la réduction des envois de fonds, la discrimination, l’augmentation de la xénophobie et de la stigmatisation, a-t-il énuméré.
Il a par ailleurs souligné que «garantir un accès non discriminatoire aux soins de santé est un aspect clé pour atteindre l’engagement de la couverture sanitaire universelle».
Et de poursuivre : «Avec les nouvelles concernant les vaccins prometteurs, nous avons besoin d’efforts urgents et dévoués pour garantir un accès équitable à un vaccin COVID-19 pour les migrants et les personnes déplacées, en particulier les communautés aux systèmes de santé fragiles».
Ces efforts devraient également viser des campagnes de sensibilisation et d’information efficaces afin de lutter contre la désinformation et la peur, en veillant à ce que les informations soient fournies dans des langues comprises par les communautés de migrants et d’une manière appropriée, a-t-il dit.
Maroc : un accès gratuit des migrants aux services de santé pendant la pandémie
M. Zniber a affirmé, d’autre part, que les migrants jouent également un rôle de premier plan dans les centres mondiaux de recherche et de développement dans le cadre de la lutte contre le COVID-19, citant l’exemple de trois scientifiques d’origine marocaine et turque qui sont reconnus dans le développement des vaccins les plus prometteurs, au moins aux États-Unis et en Allemagne.
S’agissant de l’expérience du Maroc, il a fait observer que plus de 50 000 migrants réguliers vivant au Royaume bénéficient d’un accès aux soins de santé publics ainsi qu’à d’autres services publics. «En outre, environ 6757 réfugiés et 3393 demandeurs d’asile vivant au Maroc, enregistrés par le HCR, ont également accès aux services de santé publics», a-t-il dit.
En mai 2020, a-t-il rappelé, le Conseil national de l’Ordre des médecins du Maroc et le HCR ont signé un accord de partenariat, qui permet aux réfugiés et aux demandeurs d’asile d’accéder à des services de santé gratuits pendant la période de la pandémie.
Revenant sur la stratégie annoncée par SM le Roi Mohammed VI et visant à fournir une protection sociale à tous les Marocains, il a indiqué que ce processus décisif pour l’extension de la couverture sociale à tous les Marocains sera assuré dans les cinq prochaines années et concernera bien entendu également les migrants et les réfugiés.
Il a mis en avant également l’action déployée par le Maroc depuis le déclenchement de la pandémie, en apportant un soutien substantiel à plusieurs pays africains et également à certains États arabes comme le Liban et la Palestine.
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09 Décembre, 2020
Le système de santé marocain doit se préparer à de futurs chocs sanitaires (experts)
L’épidémie de COVID-19 a mis à rude épreuve le système de santé marocain, et elle ne sera probablement pas le seul bouleversement qu’il sera amené à affronter. C’est donc tout un écosystème qui devra, à l’avenir, être en mesure d’absorber de nouveaux chocs et d’assurer la prise en charge de tous les patients, indépendamment de leurs revenus. Tel est le prérequis sur la base duquel se sont ouvertes les discussions, mardi 8 décembre, lors d’un webinaire intitulé »Repenser les déterminants de la politique sanitaire », organisé par l’Institut CDG.
Mais quels sont-ils, ces déterminants ? Que recouvre ce terme ? »Pendant longtemps, nous avons pensé que la santé n’était l’affaire que du ministère de la Santé. Or depuis quelques années, nous réalisons qu’il faut désormais élargir la définition de la santé, qui désigne le bien-être et pas seulement l’absence de maladie », a expliqué Rajae El Aouad, membre de l’Académie Hassan II des sciences et techniques et spécialiste en recherche biomédicale et en santé publique. Elle ajoute : »La santé, c’est aussi la résultante de l’ensemble des conditions dans lesquelles les individus naissent, grandissent, travaillent et vieillissent, c’est-à-dire tous les déterminants sociaux et économiques qui régissent l’environnement dans lequel une personne évolue ; le contexte économique et socioculturel, les conditions de vie, la disponibilité de l’alimentation, les facteurs psychosociaux et génétiques, mais aussi les politiques macroéconomiques et publiques pour la santé, l’éducation, la protection sociale… Le système de santé en fait donc entièrement partie. »
Un système inadapté aux besoins et aux attentes des patients
Or ces déterminants sont grandement chamboulés depuis dix mois que cette crise sanitaire est apparue, qui a elle-même engendré une crise économique. Les réflexions doivent d’abord porter sur le travail et la formation du personnel de santé, et la façon dont le système dans son entièreté perçoit le patient, de surcroît en temps de crise, estime le professeur Gabriel Malka, directeur du pôle des sciences médicales et biologiques de l’université Mohammed VI Polytechnique de Benguérir. Lui a été atteint du COVID-19 il y a deux mois. Il a développé une forme sévère de la maladie et passé 18 jours en réanimation. »J’ai mené 18 jours de réflexion sur la transformation du secteur de la santé au Maroc, comme un curé en retraite », s’amuse-t-il aujourd’hui.
Ses réflexions, les voici : »D’abord, notre système hospitalier est inadapté et ne répond pas aux attentes des patients, tant il est figé et marqué par des rigidités. Le nursing manque. Pendant ces 18 jours, j’ai été très seul. La solitude m’a marqué. J’en suis venu à me dire qu’il faut absolument accompagner les malades. Il faut faire de cette devise le cœur de notre système : ce n’est pas une maladie que l’on traite, mais un patient que l’on soigne. Cela, notre système hospitalier l’a oublié. Les patients se plaignent de délais d’attente trop longs, d’une absence de coordination entre les services, de problèmes d’accès aux soins… C’est bien simple : il n’y a pas de parcours. J’ai également découvert lors de ce séjour hospitalier qu’il n’y a aucune évaluation du personnel. Nous ne savons pas évaluer nos professionnels de santé. Il faut donc repenser les métiers de la santé, notamment les médecins et le personnel paramédical ; nous ne pouvons plus les former comme avant. Il va falloir enfin décloisonner le système de santé dans sa globalité et ne plus faire de scission entre secteur privé et public. Un système bicéphale doit être privilégié, de façon à ce que le public et le privé travaillent ensemble car, pour l’heure, il n’y a aucune structure de coordination. L’objectif, in fine, est de revenir à ce préalable essentiel : le patient est au cœur du système, et la qualité des soins et de la prise en charge, une boussole. »
Bientôt une agence nationale de santé publique au Maroc
»Il y a effectivement des leçons à tirer de cette crise sanitaire », abonde Rajae El Aouad. Cette professeure en immunologie estime que le secteur privé a été trop tardivement inséré dans la stratégie de lutte contre le COVID-19 au Maroc. »Nous avons été parmi les premiers pays à réagir très précocement à cette pandémie, en confinant la population, mais nous n’avons pas déployé suffisamment tôt toutes les capacités du système hospitalier. Le secteur privé aurait dû être impliqué dès le début », affirme-t-elle. »La première phase de la crise a effectivement été gérée par le secteur public car c’est toujours le modèle qui est mis en première ligne », a ajouté de son côté Saad Taoujni, juriste spécialisé en droit public, de la santé et de la sécurité sociale, enseignant et consultant en management et financement de la santé.
Passé le constat des insuffisances du système de santé marocain en temps de COVID-19, les intervenants ont fait émerger plusieurs pistes de réflexion pour pallier ces défaillances. L’une des armes auxquelles le Maroc pourrait avoir recours à l’avenir, réside peut-être dans la mise en place d’un système de veille sanitaire pour prévoir les futures épidémies, »car nous en aurons d’autres et il faudra être prêts à y faire face », a souligné Gabriel Malka.
Rajae El Aouad a fait savoir que le ministère de la Santé »travaille actuellement sur un projet de création d’agence nationale de santé publique, l’équivalent d’un institut de veille sanitaire ». Le dossier est cantonné aux tiroirs du ministère depuis 2011-2012, mais il a été réactivé au vu de la crise sanitaire, en collaboration avec le ministère de l’Économie et des finances. »La surveillance et la veille sanitaire sont des prérogatives régaliennes ; ce sont des fonctions qui ne peuvent être confiées qu’à l’État. Au regard de ce que cette épidémie nous a appris et de ce que nous savons de l’évolution des maladies émergentes à venir, il va nous falloir être capables d’anticiper sur les mutations des virus. Les universités peuvent évidemment apporter leur contribution dans le domaine de la recherche et du développement », a déclaré Rajae El Aouad.
Dans ce sens, Gabriel Malka a indiqué que l’université Mohammed VI Polytechnique est dotée d’un laboratoire qui travaille actuellement sur les anticorps polyclonaux, c’est-à-dire des anticorps qui contiennent un mélange de plusieurs autres anticorps. »C’est une alternative thérapeutique qu’il faudra développer à l’avenir, afin de trouver une solution aux patients qui ne pourront pas bénéficier d’un vaccin en raison de prédispositions génétiques », a-t-il dit.
Des réformes fiscales nécessaires pour améliorer le système de santé
La refonte du système de santé marocain pour affronter les prochains chocs sanitaires passe aussi par une refonte des dépenses de santé, a plaidé Bert Brys, économiste au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). »A l’heure actuelle, le taux de dépenses publiques dédiées à la santé au Maroc est faible, à hauteur de 5% environ du PIB. De plus, moins de 50% des dépenses de santé sont financés par les impôts et les cotisations sociales, ce qui signifie que plus la moitié de ces dépenses sont prises en charge par les ménages eux-mêmes. Pour nous, ces dépenses privées sont un impôt implicite prélevé sur les personnes les plus vulnérables. Les dépenses de santé doivent donc être plus efficaces, notamment en collectant davantage de recettes fiscales pour les financer », a recommandé Bert Brys.
Oui, mais comment ? L’économiste de l’OCDE suggère quatre pistes : »Avant toute chose, il est important que les contributions soient les mêmes pour les travailleurs du public que pour ceux du privé. Il faudrait augmenter la part de cotisations pour les travailleurs du public de façon à ce qu’ils soient alignés avec ceux du privé. Ensuite, il faut introduire dans le régime de l’assurance maladie les travailleurs indépendants et rehausser le financement de la CNSS et de la CNOPS, celle-ci connaissant actuellement une dégradation de ses équilibres financiers. Enfin, il faut augmenter le taux de la population active, notamment la participation des femmes au marché du travail. »
Bert Brys se montre toutefois prudent, mais pas pessimiste pour autant, sur la faisabilité de ces mesures : »Ces réformes ne suffiront pas à elles seules à apporter les fonds supplémentaires dont le système de santé marocain a besoin. La crise du COVID-19 a effectivement généré un déficit budgétaire important qu’il faudra financer dans les années à venir. C’est un déficit conséquent au regard des faibles recettes fiscales que le Maroc parvient à mobiliser pour l’instant. »
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COVID-19: A Tétouan, les préparatifs de l’opération de vaccination terminés
Tous les préparatifs de l’opération de vaccination contre le COVID-19 au niveau de la délégation de Santé de Tétouan sont terminés.
C’est ce qu’a souligné, ce lundi 14 décembre au centre de santé de premier niveau Boujarrah, le médecin chef du service du réseau des établissements de santé (SRES), Dr. Boulaich Abdennor.
« Tous les préparatifs au niveau de la délégation de Santé de Tétouan sont terminés et nous sommes prêts à accueillir les personnes qui bénéficieront de l’opération de vaccination anti-COVID-19 », a déclaré à la MAP, Dr. Boulaich.
Un total de 39 centres de santé sont retenus au niveau de la province de Tétouan pour accueillir cette opération de vaccination, en plus de 8 centres de soutien, aménagés notamment au niveau des centres socio-culturels et sportifs de la province. Des équipes médicales mobiles vont se déplacer vers les localités rurales, en vue de rapprocher cette opération de la population locale.
Dr. Boulaich a, à cet égard, précisé que toutes les structures de santé mobilisées en milieu urbain et rural doivent veiller au bon déroulement des soins de santé qu’elles prodiguent à leurs patients, dont la vaccination des enfants, la planification familiale, le suivi de la grossesse et de l’accouchement, et la lutte contre les maladies chroniques, en plus de l’opération de vaccination contre la COVID-19.
Le nombre de bénéficiaires de cette opération devrait atteindre 210 personnes par jour et par structure de santé au niveau de la province de Tétouan, a-t-il relevé, notant qu’un staff médical, composé d’une quarantaine de médecins et d’environ 70 infirmiers, sera mobilisé dans le cadre de cette action.
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COVID-19 Maroc : Le taux de reproduction du virus baisse à 0,92
Le taux de reproduction (R0) de la COVID-19 a légèrement baissé pendant les deux dernières semaines pour atteindre 0,92 dimanche dernier, a indiqué mardi à Rabat un responsable du ministère de la Santé.
Présentant le bilan bimensuel relatif à la situation épidémiologique, le chef de la division des maladies transmissibles à la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère, Abdelkrim Meziane Belfkih, a souligné que la courbe épidémiologique hebdomadaire relative à la Covid-19 au Maroc a évolué en baisse jusqu’au 06 décembre.
Cette tendance à la baisse a été en effet observée notamment dans la région de l’Oriental (-25%), Drâa-Tafilalet (-22%), Guelmim-Oued Noun (-21%), Casablanca-Settat (-14%), Rabat-Salé-Kénitra (-5%), Marrakech-Safi (-5%), Laâyoune-Sakia El Hamra (-2%) et Fès-Meknès (-1%). La courbe épidémiologique hebdomadaire a en revanche évolué en hausse dans les régions de Beni Mellal-Khénifra (+17%) et de Souss-Massa (+8%).
Quant à la courbe de décès, elle a enregistré une baisse au cours des deux dernières semaines de 3,6%.
Par ailleurs, le Maroc a réalisé plus de 4 millions de tests de dépistage PCR, pour se placer ainsi au 2e rang au niveau continental et 36ème à l’échelle mondiale en la matière.
Sur le plan mondial, le nombre de cas positifs s’élève à 67.493.598 jusqu’au 07 décembre, soit un taux d’incidence cumulé de 866 pour 100.000 habitants.
Le nombre de décès enregistré s’est établi à 1.543.629, soit un taux de létalité de 2,3%, a-t-il ajouté, précisant que le nombre de personnes guéries a atteint environ 46.689.337, soit un taux de guérison de 69,2%.
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08 Décembre, 2020
Le Roi Mohammed VI étend la gratuité du vaccin anti-COVID-19 à tous les Marocains
Le ministère de la Santé avait auparavant arrêté la gratuité de la vaccination pour les plus démunis. La décision royale vient donc étendre cette gratuité à toute la population sans distinction.Le Roi Mohammed VI a donné ses instructions au Gouvernement pour l’adoption de la gratuité du vaccin contre l’épidémie de la COVID-19 au profit de tous les Marocains.Ce geste royal s’inscrit dans le cadre des orientations du Souverain visant le lancement, dans les prochaines semaines, d’une opération de vaccination massive contre cette épidémie. Il vise à garantir le vaccin pour tous les Marocains comme moyen adéquat pour s’immuniser contre le Virus et contenir sa propagation dans la perspective d’un retour progressif des citoyens à leur vie normale dans la quiétude et la sécurité, explique un communiqué du Cabinet royal.
Il convient de rappeler que le Roi avait présidé le 9 novembre dernier, une séance de travail consacrée à la stratégie de vaccination contre la COVID-19, qui s’inscrit dans le cadre du suivi continu par le Souverain de l’évolution de cette pandémie et des mesures pour lutter contre sa propagation et protéger la santé et la sécurité des citoyens, conclut le communiqué.Le ministère de la Santé avait auparavant arrêté la gratuité de la vaccination pour les plus démunis. Le vaccin anti-Covid-19 faisant partie des vaccins remboursables pour les personnes bénéficiant d’une couverture médicale que ce soit celle d’une société d’assurance ou celle des organismes gestionnaires de l’AMO, avait assuré le ministre Khalid Ait Taleb. La décision royale vient donc étendre cette gratuité à toute la population sans distinction.
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