11 Janvier, 2021
Comment les habitants d’Oujda célèbrent le nouvel an Amazigh
Les amazighs se préparent à célébrer le nouvel an « Id Yennayer » prévu dans la nuit du 12 au 13 janvier. A Oujda, les habitants veillent à respecter une tradition ancestrale qui est celle de concocter la fameuse patisserie « Berkoukech » et s’approvisionnent en fruits secs. C’est ce que nous confie Hmida Kelai, commerçant dans un marché de cette ville de l’Oriental.
« Durant ce nouvel an amazigh, et malgré la crise économique due à la pandémie du COVID-19, les Oujdis s’efforcent à acheter quelques fruits secs comme les amandes, les noisettes, les cacahuètes pour apporter un peu de joie dans les foyers ».
Les célébrations du nouvel an amazigh qui fêtent aussi la nouvelle année agricole se déroulent à Oujda à l’instar d’autres villes. « Il y a des habitants amazighs de Nador et de Figuig qui résident ici depuis des décennies », explique Jamal Heddadi, spécialiste du patrimoine culturel oujdi.
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Casablanca : La société civile se mobilise pour les migrants sans-abris
A la suite des destructions des camps de migrants à Casablanca, la semaine dernière, le Groupe de travail de protection (GTP) de Casablanca se réunira mardi 12 janvier pour lancer des actions d’urgence. Plateforme constituée d’associations et d’organisations de droits humains actives dans la protection des réfugiés, des demandeurs d’asile, des migrants en situation vulnérable et des apatrides dans la région de Casablanca-Settat, le GTP devra mobiliser un maximum d’ONG «pour lancer une opération de collecte et de distribution de dons (sac de couchage, vêtements, chaussures, repas chauds, kit hygiéniques…)».
Cette réunion a été décidée à l’issue d’une rencontre d’urgence, initiée vendredi 8 janvier par l’association Bank de Solidarité et la Fondation Solidarité accompagnement initiative développement (SAID). Elle a porté d’ailleurs sur «l’examen des impacts des fortes intempéries qu’a connues la ville de Casablanca sur les migrants sans abri». Pour ses organisateurs, la priorité est d’«interpeller les autorités publiques concernées au sujet de la situation humanitaire difficile des sans-abris, y compris les migrants». L’idée sera donc de «formuler des propositions concrètes aux autorités pour assurer un hébergement d’urgence pour les sans-abris durant la saison hivernale», a indiqué un communiqué parvenu à Yabiladi.
Par ailleurs, l’objectif sera de «sensibiliser la communauté casablancaise sur la situation des sans-abris dans le contexte actuel pour les inciter à contribuer à l’opération de dons», de manière à mener des actions en saison hivernale, marquée cette année à Casablanca par les intempéries, tout en renforçant des actions de solidarité sur le moyen terme. «Les migrants ont été livrés à eux-mêmes en pleine saison de froid et de pluie, après que les autorités aient rasé leurs abris au niveau de plusieurs quartiers à Casablanca sans aucune considération des conditions climatiques difficiles», ont déploré les associations initiatrices.
Cette première rencontre a connu la participation de la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Casablanca-Settat, de la Clinique juridique, Droit et justice, Comité d’entraide internationale (CEI), du Réseau marocain des journalistes des migrations (RMJM), de l’association Rim espoir et de l’Organisation guinéenne pour la lutte contre la migration irrégulière.
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10 Janvier, 2020
Agadir/COVID-19 : Prolongation d’une semaine des mesures préventives
Le comité préfectoral de veille et de suivi épidémiologique à la préfecture d’Agadir Ida-Outanane a annoncé samedi la prorogation d’une semaine de la mise en œuvre des mesures décidées pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus (COVID-19).
Cette décision, qui entrera en vigueur dimanche 10 janvier à 21h00, intervient suite aux conclusions des opérations de suivi quotidien et hebdomadaire de l’évolution de la situation épidémiologique et après constatation de la hausse des cas de contaminations, indique un communiqué du comité préfectoral de veille. Le comité avait remarqué la persistance de la hausse en nombre de cas infectés, ayant dépassé le seuil national (plus de 50 cas pour chaque 100.000 d’habitants), poursuit le communiqué.
Les autorités locales appellent en conséquence la population à une adhésion citoyenne à ces mesures préventives.
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Les Tijanes de Dakar organisent leurs 40e Journées culturelles islamiques, sous le Haut patronage du Roi, Amir Al Mouminine
La Coordination Tijane de Dakar a organisé, samedi, la 40è édition des « Journées culturelles islamiques », un événement annuel placé sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, et la présidence d’honneur du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.
En raison de la situation épidémiologique due à la Covid-19, l’édition 2021 de cette importante manifestation religieuse tenue également sous l’égide du Khalife général des Tijanes, Serigne Babacar (Mbaye) Mansour Sy, s’est déroulée en webinaire, à travers une « Grande conférence » télévisée.
La cérémonie de lancement de cet évènement a été marquée par la participation d’une délégation marocaine comprenant notamment l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Taleb Barrada, le secrétaire général de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains, Mohamed Rifki, ainsi que Abdellatif Beghdouri Achkari, haut responsable de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains.
Les membres de la délégation marocaine ont eu droit, comme à l’accoutumée, à un accueil des plus chaleureux de la part des dignitaires Tijanes et des représentants des différentes familles de la tariqa.
A l’entame de cette cérémonie, le président de la coordination des Tijanes de Dakar, Hadj Tidiane Gaye a prié les membres de la délégation marocaine de transmettre les vifs remerciements et la gratitude des membres de la coordination à SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, pour la Haute sollicitude et l’intérêt particulier dont le Souverain a toujours entouré les Tijanes de Dakar ainsi que l’ensemble des familles religieuses du Sénégal.
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09 Janvier, 2021
Nouvelles souches du Coronavirus : Le plan national de surveillance génomique renforcé
Lors d’un webinaire organisé jeudi 7 janvier par la Société marocaine des sciences médicales (SMSM), Abderrahman Maâroufi, directeur de l’Institut Pasteur, a dévoilé le plan national de surveillance génomique.
Cinq principaux objectifs
Cette veille, qui est également effectuée par d’autres laboratoires au niveau national, a pour but de:
– dépister l’apparition ou l’introduction de nouvelles variantes génétiques de la Covid-19 sur le territoire national ;
– évaluer l’impact des mutations sur la transmissibilité et la sévérité du virus ;
– évaluer l’impact des mutations sur la performance des méthodes de diagnostic moléculaire, sérologique et antigénique ;
– évaluer l’impact des mutations sur l’efficacité vaccinale ;
– évaluer et confirmer les cas de réinfection avec la même souche virale ».
D’après M. Mâaroufi, « le protocole de ce plan national est simple. Il s’articule autour de trois approches :
– La première est relative à la détection et au suivi des mutations prioritaires. Pour ce faire, on a établi une liste des mutations les plus importantes qu’il faut surveiller, parce que c’est inutile de surveiller tout le génome et les mutations possibles »;
– Une fois qu’on détecte une de ces mutations prioritaires, on effectue une culture cellulaire virale pour pouvoir réaliser les différentes études d’impact, notamment les tests de virulence et d’infectivité, pour voir si le potentiel d’infectiosité a augmenté, diminué ou est resté inchangé, ainsi que l’étude de séroneutralisation, pour évaluer l’impact de cette mutation sur la structure du virus, ainsi que l’efficacité des anticorps fabriqués ou suscités par les virus;
– Ensuite, on procède au séquençage du génome complet pour avoir des données sur la signature complète de la mutation et avoir son profil général ».
Les voyageurs internationaux particulièrement surveillés
M. Mâaroufi poursuit: « les séquençages réalisés par l’Institut Pasteur et par les autres laboratoires, se font sur un échantillon représentatif de différentes souches, qui viennent de différentes zones géographiques, à différentes périodes et avec un spectre de gravité de la maladie qui est différent (formes bénignes, formes graves…). »
Par ailleurs, « nous sommes informés sur toute suspicion de réinfection, le but étant de réaliser systématiquement le séquençage ». Dans le cadre de ce plan de veille pour détecter la variante anglaise ou d’autres souches mutantes, « nous avons mis en place un système de dépistage dans l’aéroport de Casablanca, pour tous les voyageurs internationaux, par le biais des tests antigéniques rapides. Les cas positifs sont envoyés pour confirmation par PCR et séquençage génomique ».
« Nous avons également demandé aux gestionnaires de l’épidémie dans les différentes régions du pays d’être alertés à chaque observation d’un cluster épidémique inhabituel, par son importance ou sa gravité, afin qu’on procède à un séquençage sur les souches qui y sont isolées ».
Aucune mutation détectée au Maroc à fin décembre
Lors de ce webinaire, le directeur de l’Institut Pasteur a également présenté les premiers résultats de la veille réalisée jusqu’à fin décembre. Selon lui, ce plan de veille est activé depuis le mois d’avril. « Les premières analyses n’ont révélé aucune mutation significative depuis l’apparition de la mutation au Royaume-Uni ». Le travail a été intensifié durant le mois de décembre où « nous avons procédé au séquençage génomique d’une cinquantaine de génomes. Jusque-là, cette mutation n’a pas été détectée sur le sol marocain ».
« Il est important de continuer ce travail, puisque ce ne sont que des résultats intérimaires. Il est donc nécessaire de surveiller l’évolution du génome et des variants circulant au Maroc, en particulier chez les voyageurs internationaux afin d’étudier l’impact des mutations détectées sur le comportement des virus, à travers des études expérimentales ».
Le nouveau variant 1,5 fois plus contagieux
Lors de cette même rencontre, Dr. Robert Cohen, Président d’Infovac France, est, lui, revenu sur les priorités des variants britannique et sud-africain. Il a ainsi précisé que « le G614 (la nouvelle mutation britannique, NDLR), est 1,5 fois plus contagieux que le D614, la souche originale ». Les anglais ont également montré que cette nouvelle souche « se multiplie plus vite ».
« Cette souche n’est pas plus pathogène », mais de par sa grande vitesse de transmission, implique plus de malades et plus de cas graves », a-t-il ajouté.
Cette augmentation de la transmissibilité est expliquée par Dr. Cohen « par la charge virale du virus qui est plus élevée. Il y a plus de virus à transmettre entre un individu et un autre. Et plus cette pandémie se prolongera dans le temps, plus elle touchera de malades, plus il y aura de réplication, ce qui pourrait mener à l’apparition de nouvelles mutations », bien plus graves.
Quant à la souche sud-africaine, détectée au mois d’octobre, elle inquiète davantage les scientifiques, « puisqu’elle survient en période d’été (en Afrique du Sud), le moment où la saisonnalité du virus fait que normalement on a moins de cas, alors que la courbe des personnes contaminées augmente » dans ce pays africain. Ces détails nous ont déjà été révélés dans un article précédent, par Pr. Tayeb Hamdi.
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07 Janvier, 2020
COVID-19: prolongation de l’état d’urgence sanitaire au Maroc jusqu’au 10 février 2021
Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a décidé de prolonger l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 10 février 2021, et ce dans le cadre des efforts de lutte contre la propagation de la pandémie du nouveau Coronavirus.
Le Conseil de gouvernement a examiné et adopté le projet de décret N°2.20.960, présenté par le ministre de l’Intérieur, portant prolongation de la période de validité de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national pour faire face à la propagation du COVID-19, a indiqué le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi, dans un communiqué lu lors d’un point de presse à l’issue du Conseil.
Afin de garantir l’efficacité et l’efficience des mesures prises dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie liée au Covid-19, ce projet de décret prolonge l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national du dimanche 10 janvier 2021 à 18H00 au mercredi 10 février 2021 à 18H00, a précisé Amzazi.
Il a noté que, compte tenu de la nécessité de veiller à ce que les dispositions et les mesures prises soient adéquates avec l’évolution de la situation épidémiologique dans les différentes régions et provinces du Royaume, le projet de décret prévoit des dispositions permettant à l’autorité gouvernementale chargée de l’Intérieur de prendre, à la lumière de la situation épidémiologique, toutes les mesures appropriées à l’échelle nationale. Il permet également aux walis des régions et aux gouverneurs des préfectures et des provinces de prendre toutes les mesures exécutives pour maintenir l’ordre public sanitaire au niveau d’une préfecture, d’une province, d’une commune ou plus.
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06 Janvier, 2021
COVID-19 : Le Maroc autorise le vaccin AstraZeneca
e ministère de la santé vient d’annoncer, aujourd’hui, l’approbation pour « une utilisation d’urgence pour une durée de 12 mois » du vaccin contre la Covid-19, AstraZeneca.
Comme annoncé précédemment, la commission nationale consultative d’autorisation du vaccin anti-Covid-19 s’est réunie, jeudi à Rabat, pour discuter de la question de l’autorisation du vaccin d’AstraZeneca au Maroc.
Lors de cette réunion, la commission nationale s’est penchée sur toutes les informations et données internationales relatives au vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca, a déclaré à la presse la directrice des médicaments et de la pharmacie au ministère de la Santé, Bouchra Meddah à l’issue de la réunion.
Pour rappel, la commission a étudié également le bon respect des normes de fabrication, de sécurité, de qualité et d’efficacité du vaccin, les résultats des essais précliniques et cliniques ainsi que la reconnaissance internationale de ce vaccin.
A la différence des vaccins de l’alliance germano américaine Pfizer/BioNTech ou du groupe américain Moderna, qui nécessitent des températures de conservation trop basses (-20°C pour le premier, -70°C pour le second), le vaccin Oxford/Astrazeneca a une simplicité plus grande au niveau du stockage et du transport, dans des conditions de réfrigération normales situées entre 2°C et 8°C, ce qui le rend plus facile à conserver et moins couteux.
Selon le PDG du groupe d’AstraZeneca, Pascal Soriot, le vaccin est capable de combattre le nouveau variant du coronavirus, responsable d’une flambée des contaminations au Royaume-Uni. « Nous pensons pour l’instant que le vaccin devrait rester efficace » contre cette nouvelle souche, avait déclaré Soriot, assurant que de nouvelles versions étaient préparées en cas de besoin.
Le groupe pharmaceutique suédo-britannique a également confirmé sa capacité de fabriquer quelque trois milliards de doses de ce vaccin à travers le monde en 2021. Il s’agit en effet du premier vaccin dont les résultats d’efficacité ont été validés par la prestigieuse revue scientifique, The Lancet. Le vaccin AstraZeneca-Oxford a également été autorisé par l’Argentine ainsi que, dimanche, par l’Inde.
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05 Janvier, 2021
Voici pourquoi le Maroc n’a pas encore vacciné
Bien qu’étant parmi les premiers pays à annoncer le lancement des préparatifs de la campagne de vaccination anti-COVID-19, le Maroc n’a, à ce jour, pas lancé effectivement cette opération qui a bien démarré ailleurs. Ce n’est qu’une question de jours, rassure le professeur Abdelfettah Chakib, qui prévoit même le 10 janvier comme date effective du début de la campagne de vaccination au Maroc.
Le Maroc respecte strictement les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de validation et autorisation des vaccins. C’est ce qu’explique Abdelfettah chakib, professeur de médecine au CHU Ibn Rochd & spécialiste des maladies infectieuses et maladies tropicales. Invité de L’Info en Face, pour sa première émission Grand Format de l’année, l’expert estime que les autorités en charge de la validation des autorisations de vaccins au Maroc exigent un niveau de contrôle très pointu d’étude des documents et résultats relatifs à chaque vaccin, dans le strict respect des normes exigées par l’OMS. «Le Maroc est parmi les pays les plus exigeants en matière d’autorisation des vaccins. Dans le cadre des activités du comité de l’AMM (autorisation de mise sur le marché des médicaments), nous travaillons selon les normes internationales, notamment américaines et européennes. On ne joue pas avec la santé des citoyens», alerte le professeur. Quant aux pays qui ont déjà lancé la vaccination, Dr Chakib explique qu’ils ont décidé d’introduire le vaccin avant l’obtention des résultats définitifs de la phase 3 des tests. «Nos textes de loi ne nous permettent pas de faire pareil. Le comité technique de vaccination, qui existe depuis les années 1960, ou celui créé par le ministère dans le cadre de la lutte anti-Covid-19, doivent se conformer à des textes clairs : pas d’autorisation sans disposer des résultats définitifs de la phase 3 et de la documentation officielle sur le vaccin», insiste l’expert.
Mais face à une situation d’urgence et des inquiétudes des citoyens, ne serait-il pas judicieux d’accélérer les process ? Non, répond l’invité de L’Info en Face. «Je vous rappelle que la Chine vient tout juste d’octroyer l’autorisation au vaccin produit par Sinopharm. C’est très important de respecter les textes en vigueur et d’étudier le maximum de résultats qui représentent un échantillon plus large, donc plus rassurant», précise Pr Chakib, qui ajoute que ce retard permet de vérifier davantage l’efficacité du vaccin. «Grâce à ce retard, nous connaissons mieux, également, le niveau des effets secondaires immédiats et plus fréquents, ceux à moyen terme ainsi que les effets rares. Les plus rares nécessitent encore plus de temps et un éventail encore plus large de personnes vaccinées», explique le spécialiste des maladies infectieuses et maladies tropicales. Cette rigueur, note l’expert, est appliquée par le Royaume pour d’autres médicaments, notamment des bio-similaires qui ont eu l’autorisation d’utilisation dans d’autres pays, mais dont la commercialisation est toujours refusée au Maroc pour manque de données ou d’études les concernant.
Par ailleurs, Pr Chakib met en cause la dépendance du Maroc à l’étranger en matière de production de vaccins. «Si on fabriquait les vaccins chez nous, nous n’aurions pas eu ce problème ! Donc il est temps de tirer les leçons qu’il faut de cette épidémie et de réagir par rapport à tout le système de santé marocain. Il est temps, et les responsables sont effectivement en train de le faire, de réfléchir à devenir autonomes en matière de production de vaccins. Nous avons les compétences humaines nécessaires, mais nous avons besoin d’assurer un transfert de la technologie pour nous lancer», explique l’invité de Rachid Hallaouy.
Ce transfert de la technologie a d’ailleurs été approuvé dans le cadre de l’accord conclu par le Maroc et le laboratoire Sinopharm.
À quand donc le démarrage de la vaccination ?
Tout en affirmant qu’il ne peut pas se prononcer sur la date exacte de début de la vaccination au Maroc, l’invité de L’Info en Face dit qu’elle ne saurait tarder. «Je pense que l’on commencera à partir du 10 janvier», estime-t-il. Cela voudra-t-il dire que nous aurons reçu la globalité des doses demandées, soit les 65 millions de doses de vaccins annoncées par le ministre de la Santé ? Pas forcément, répond l’invité. «L’expérience a démontré qu’il n’est pas nécessaire, ni utile, d’avoir des millions de doses pour lancer la vaccination. L’essentiel c’est de commencer, d’être régulier et d’élargir l’éventail petit à petit pour mieux maîtriser la campagne. Cela nous permettra également de tester le système mis en place et de l’ajuster en cas de besoin. Pour la symbolique, Pr Chakib estime que faire coïncider le lancement de la campagne de vaccination avec le 11 janvier signifierait que nous allons démarrer l’indépendance de ce virus !
Maintien de la fermeture des restaurants, la réponse de la science
Interrogé sur la décision de fermer les restaurants à la veille du Nouvel An, qui a impacté de nombreux restaurateurs et a fait suspendre beaucoup d’emplois, l’expert indique qu’il a été prouvé scientifiquement que les zones qui présentent le maximum de risque de propagation du virus sont les restaurants, les gymnases ou encore les cafés. Autrement dit, tous les endroits où il y a des regroupements de population, qui vont certainement enlever leurs masques dans un espace fermé. «La décision qui a été prise de fermer les restaurants est liée à deux points importants : ne pas répéter le cauchemar qu’on avait vécu pendant Aïd Al Adha et la volonté des autorités de maîtriser les déplacements des populations et donc les effets qui pourront suivre», explique le professeur. Et d’ajouter qu’il y a aussi l’apparition de la nouvelle souche de la COVID-19, «tous ces éléments ont poussé le Comité scientifique, interpellé par les autorités, de mettre en garde contre les risques scientifiquement prouvés pour la population. En plus de cet avis scientifique, les responsables vont consulter d’autres parties concernées pour prendre telle ou telle décision», précise le professeur.
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